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Une fausse information a circulé en ligne, affirmant qu'Israël fournit de l'électricité à Gaza gratuitement ou dans le cadre d'un effort humanitaire. En réalité, la situation est toute autre.
Par Quds News Network (10 mars 2025)*
Avant le génocide israélien, qui a débuté en octobre 2023, Gaza achetait environ 120 mégawatts d'électricité à Israël chaque mois. L'Autorité palestinienne (AP) payait environ 11 millions de dollars pour cet approvisionnement, Israël déduisant ce montant des recettes fiscales palestiniennes qu'il perçoit au nom de l'AP. L’approvisionnement était assuré par dix lignes électriques et couvrait environ la moitié des besoins énergétiques de Gaza.
En octobre 2023, Israël a coupé tout approvisionnement en électricité à Gaza dans le cadre de son génocide. Cette décision a privé de courant la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de Gaza. En décembre 2024, Israël a rétabli une unique ligne électrique pour alimenter une usine de dessalement et de traitement des eaux usées. Cette décision a été prise afin de répondre aux préoccupations sanitaires et aux craintes que l'aggravation des conditions de vie n'ait un impact sur les prisonniers israéliens détenus à Gaza.
Doron Arbel, le directeur de la compagnie d'électricité israélienne, a déclaré qu'actuellement, on ne peut pas acheminer l'électricité d'Israël à Gaza car le réseau électrique n'est pas entretenu.
“La majeure partie de l'électricité fournie à Gaza provient de panneaux solaires installés sur les toits ou de générateurs électriques”, a-t-il ajouté.
Il a également ajouté que la ligne électrique alimentant l'usine de dessalement de l'eau de Gaza en électricité israélienne a été coupée. Cette usine, la seule à Gaza à dépendre de l'électricité israélienne, fonctionnait et fournissait de l'eau depuis juillet. Aujourd'hui, son activité est interrompue.
Les annonces incohérentes d'Israël
Malgré la coupure de l'électricité à Gaza, Israël a annoncé en mars 2025 vouloir cesser de fournir de l'électricité à la bande de Gaza. Les analystes pensent que cette déclaration est destinée au public israélien et vise à faire pression sur le Hamas dans les négociations.
Avant le blocus d'Israël, Gaza avait besoin d'environ 500 mégawatts d'électricité par jour et finançait sa consommation. Seuls 212 mégawatts était disponibles :
- 120 mégawatts achetés à Israël.
- 32 mégawatts achetés à l'Égypte.
- 60 mégawatts générés par la seule centrale électrique de Gaza.
Mais avec cette offre limitée, les coupures de courant étaient fréquentes. Les habitants étaient alimentés en électricité toutes les huit heures, voire toutes les six heures en période de pointe en été et en hiver. Beaucoup utilisent des générateurs privés, mais le blocus imposé par Israël sur le carburant les en empêche depuis le début de la guerre.
Depuis octobre 2023, Israël a détruit une grande partie du réseau électrique de Gaza. Selon le porte-parole de la Compagnie d'électricité de Gaza, Mohamed Thabet :
- 70 % des réseaux de distribution, totalisant 3 680 kilomètres, ont été endommagés, avec des pertes supérieures à 450 millions de dollars.
- On peut dénombrer 51 morts parmi le personnel et les employés de la compagnie.
- 90 % des installations de stockage de la compagnie ont été détruites.
- 80 % de ses véhicules et équipements ont été détruits.
- Aucune pièce de rechange ou équipement n'a été autorisé à entrer pour les réparations. Sans intervention urgente, la crise de l'électricité à Gaza continuera de s'aggraver.
Conséquences des coupures de courant
La pénurie d'électricité a entraîné de graves conséquences humanitaires :
Hôpitaux en crise : Les établissements médicaux dépendent de générateurs fonctionnant au carburant. Le blocus du carburant par Israël a entraîné la fermeture d'hôpitaux, augmentant le nombre de décès qui auraient pu être évités.
Plus d'approvisionnement en eau et installations sanitaires déficientes : sans électricité, les pompes à eau et les usines de dessalement ne fonctionnent plus, privant les habitants d'eau potable. Les stations d'épuration sont également hors service, provoquant des inondations d'eaux usées dans les rues et la propagation de maladies.
Pénuries alimentaires et famine : les boulangeries ne fonctionnent pas sans électricité, exacerbant les pénuries alimentaires. L'aide humanitaire restreinte et le blocus imposé par Israël placent Gaza en situation de famine.
Fermeture des écoles : La pénurie d'électricité a perturbé le système éducatif. Les écoles demeurent fermées ou fonctionnent au ralenti, compromettant l'avenir des enfants de Gaza.
Le 19 janvier 2025, un accord de cessez-le-feu négocié par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis a temporairement mis fin aux combats. Cependant, Israël n'a pas pleinement respecté les termes de l'accord, contribuant ainsi à la détérioration de la situation humanitaire.
Malgré la pression internationale croissante, Israël continue de bloquer les approvisionnements vitaux, comme l'électricité, l'eau et le carburant. La situation est toujours désastreuse, et aucune solution concrète n'est en vue.
*Source : Quds News Network
Traduction: Spirit Of Free Speech
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