Par la rédaction de The Cradle (6 janvier 2025)*
Tel Aviv mobilise ses ressources pour fournir une aide juridique et faire sortir clandestinement les soldats des pays où ils font l'objet d'une enquête pour les crimes de guerre commis à Gaza.
Des organisations pro-palestiniennes ont déposé au moins 50 plaintes au pénal devant des tribunaux du monde entier visant des soldats israéliens pour leur rôle dans la campagne de nettoyage ethnique menée par Tel-Aviv à Gaza, selon des informations parues dans les médias hébraïques.
“Environ 50 plaintes ont été déposées contre des réservistes, dont 10 ont fait l'objet d'une enquête sans qu'aucune arrestation n'ait été enregistrée jusqu'à présent”,
a rapporté la Israeli Broadcasting Corporation (KAN) le 6 janvier.
Quelques heures après la diffusion de cette information, le média israélien Yedioth Ahronoth a révélé que la Fondation Hind Rajab (HRF) a déposé une nouvelle plainte contre un soldat israélien en vacances en Thaïlande.
“La fondation palestinienne a cherché un avocat pour la représenter dans des plaintes pour crimes de guerre devant les tribunaux thaïlandais”,
rapporte le quotidien israélien.
Selon le ministère des Affaires étrangères israélien, les autorités ont connaissance “d'au moins 12 dossiers” où des plaintes ont été déposées contre des soldats israéliens en congé après avoir servi à Gaza.
“Ces plaintes ont été déposées au Brésil, au Sri Lanka, en Thaïlande, en Belgique, aux Pays-Bas, en Serbie, en Irlande et à Chypre”,
ont rapporté les médias israéliens, d'autres déclarations rajoutant l'Afrique du Sud, le Maroc et la France à la liste.
“Un groupe de travail conjoint du service de l'Avocat général des armées, du ministère des Affaires étrangères, du Conseil de sécurité nationale et du Shin Bet analyse actuellement les risques pour les soldats dans divers pays et supervise les enquêtes potentielles”, a rapporté Haaretz dimanche, ajoutant que Tel Aviv “se coordonne avec les cabinets d'avocats locaux pour fournir une aide juridique immédiate, si besoin”.
Au cours du week-end, un tribunal fédéral brésilien a ordonné à la police d'ouvrir une enquête sans délai sur un soldat israélien en vacances dans le pays. Peu après, des responsables israéliens ont aidé le soldat à fuir vers l'Argentine voisine , où le gouvernement d'extrême droite a exprimé son soutien total au génocide israélien.
Yedioth Ahronoth affirme que d'autres soldats ont été “exfiltrés clandestinement d'au moins cinq pays” au cours des dernières semaines.
Human Rights Foundation (HRF), une ONG basée en Belgique, est en tête des actions menées contre les soldats, en fournissant aux tribunaux et aux procureurs locaux des milliers de photos et de vidéos provenant des propres comptes de réseaux sociaux des soldats, où on les voit se livrer activement à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
“Les soldats israéliens publient près d'un million de messages chaque jour sur les réseaux sociaux, documentant leur participation aux crimes de guerre à Gaza”,
a rapporté KAN, citant le département de la Sécurité de l'information de l'armée.
“Le principal problème réside en ce que les soldats de Tsahal publient des vidéos compromettantes sur les réseaux sociaux, sur lesquelles ils se filment en train de mener des opérations à Gaza et au Liban. Les soldats publient également leurs projets de voyages sur leurs plates-formes. [HRF] recueille les vidéos, les croise avec des données supplémentaires et contacte les gouvernements lorsque ces soldats voyagent à l'étranger à en croire leurs comptes sur les réseaux sociaux”, rapporte Yedioth Ahronoth .
*Source : The Cradle
Traduction: Spirit Of Free Speech