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France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


Barzani veut relancer le séparatisme kurde en Iran

Publié par Gilles Munier sur 19 Mars 2016, 18:00pm

Catégories : #Kurdistan

Peshmerga du PDK-I près de la frontière iranienne
Peshmerga du PDK-I près de la frontière iranienne

Par Gilles Munier/

Mustapha Hijri, chef du Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDK-I), a choisi la célébration du Newrouz – fête du printemps selon le calendrier persan - pour annoncer au site kurde Rudaw qu’il relance les activités de son organisation en Iran, tant dans les zones montagneuses que dans les centres urbains.

Le PDK-I, fondé en 1945 à Mahabad, avait gelé unilatéralement ses activités au milieu des années 90 et ses militants vivaient réfugiés au Kurdistan irakien. Ces dernières années, le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), filiale iranienne du PKK (Parti des travailleurs kurdes), était pratiquement la seule organisation kurde iranienne à lutter pour l’autonomie, voire pour l’indépendance du Rojhelat, nom donné par les séparatistes à cette région.

Mustapha Hijri est connu pour son hostilité à la Révolution islamique. Pour lui, la disparition de cette dernière garantirait la paix et la coexistence entre les peuples du Proche-Orient… On estime à environ 2 000 le nombre des pershmerga à ses ordres, installés dans les monts Qandil, près la frontière irako-iranienne.

La réactivation du PDK-I n’a pu être prise qu’avec la complicité de Massoud Barzani - président du Kurdistan irakien - et de ses conseillers du Mossad et de la CIA, une décision lourde de conséquences, car susceptible de provoquer un nouveau conflit armé dans la région. Elle intervient au moment où Barzani est critiqué pour sa gouvernance, ses relations avec la Turquie, et où la popularité du PKK lui fait de plus en plus d’ombre, notamment depuis que les Kurdes syriens du Rojava ont ouvert une représentation à Moscou et se sont constitué en entité fédérale.

On attend la réaction de Téhéran à cette entreprise de déstabilisation, et surtout celle des Gardiens de la révolution.

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