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France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


Décès du cheikh Harith al-Dari, chef spirituel de la résistance irakienne

Publié par Gilles Munier sur 15 Mars 2015, 21:34pm

Catégories : #Irak

Par Gilles Munier/

Le cheikh Harith al-Dari, secrétaire général de l'Association des oulémas musulmans en Irak (AMSI), considéré comme le chef spirituel de la résistance irakienne, est mort dans un hôpital d'Istanbul le 12 mars 2015, à l'âge de 73 ans.

Recherché en Irak depuis 2006 pour « incitation à la violence » en raison de son opposition à l’occupation américaine, il inspirait le Front du djihad et du changement composé de 8 organisations dont les Brigades de la Révolution de 1920 encadrées par d’anciens officiers de l’armée irakienne.

Le père et le grand père d’Harith al-Dari étaient connus pour avoir tué le colonel Colonel Gerard Leachman de l’Intelligence Service le 12 août 1920 dans la région de Falloujah et provoqué le soulèvement des tribus des bords de l’Euphrate contre les Britanniques qui occupaient l’Irak.

Le président Saddam Hussein avait fait du fusil qui avait tué Leachman un des symboles de la résistance aux Etats-Unis en tirant des coups de feu avec, pour saluer les manifestants défilant à Bagdad.

Harith al-Dari, diplômé de l’université d’Al-Azhar, vivait à Amman et au Caire. Il n’hésitait pas à condamner les attentats sauvages contre les civils revendiqués par Al-Qaïda en Irak (AQI). Pour se venger, l’organisation djihadiste avait assassiné plusieurs membres de sa famille et de la tribu Zoba dont il était le cheikh.

Harith al-Dari dénonçait les menées subversives iraniennes en Irak et la corruption du régime de Bagdad sous Nouri al-Maliki. Après la « libération » de Mossoul, l’AMSI s’était étonnée que la prise de plusieurs villes par la résistance irakienne soit attribuée à l’Etat islamique en Irak et au Levant et à lui seul. Elle avait considéré comme « irresponsable et inacceptable» la déclaration du porte-parole de Daesh appelant les « insurgés» à se diriger vers Kerbala et Nadjaf, les villes saintes chiites.

Photo : Harith al-Dari

Une des dernières interviews d’Harith al-Dari (Al Jazeera – 19/4/14) :

Harith al-Dari: 'Sunnis feel marginalised'

One of the most influential Iraqi Sunni clerics explains why his followers are fighting the government in Baghdad.

A propos de Harith al-Dari, lire aussi :

Résistance irakienne: l'omerta médiatique

Pour Harith al-Dari, Al-Qaïda ne fait pas partie de la résistance irakienne

Pour Harith al-Dari, « 90% des attentats commis en Irak sont l’œuvre des services secrets iraniens et gouvernementaux

Harith al-Dari: « 50 000 militaires américains toujours en Irak »

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