Le 12 février dernier, l’ancien président US, Bush, a dû annuler un voyage en Suisse en raison de la parution d’une « mise en accusation préliminaire » élaborée par le Centre Européen pour les Droits Constitutionnels et Humains, basé à Berlin et le Centre pour les Droits Constitutionnels (CDC) de New York. Ce document de 42 pages permettrait à des victimes d’arrestations illégales et de tortures sur des « sites occultes », ou à Guantanamo, de porter plainte lors de déplacement de l’ancien président américain à l’étranger.
George W. Bush y est accusé d’être à l’origine de la « conception, de la discussion et de la formulation de nouvelle stratégie » autorisant des agents américains à « poursuivre, capturer, détenir ou tuer des terroristes désignés partout dans le monde ».
Le Centre pour les Droits Constitutionnels (CDC), fondé en 1966, est connu aux Etats-Unis pour apporter son soutien à des causes potentiellement médiatiques. Il s’est fait plus particulièrement remarquer, en 1972, en défendant les « Chicago 7 », groupe composé d’anciens du Vietnam, de Black Panthers et d’Abbie Hoffman - chef du parti Yippies - accusés de complot et d’incitation à l’émeute lors de la Convention du Parti Démocrate de Chicago (1968). Le CDC est intervenu ces dernières années, légalement et financièrement, dans plusieurs procès mettant en cause les pratiques d’interrogation à Guantanamo.
Autre souci pour George Bush : dans The Age of Deception, Mohamed el-Baradei - ancien directeur général de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) et Prix Nobel de la paix – accuse son administration d’avoir «trompé» la communauté internationale de façon «délibérée» en agressant l’Irak*. Il suggère l’ouverture d’une enquête internationale qui pourrait déboucher sur des inculpations pour crimes de guerre.
* ElBaradei suggests war crimes probe of Bush team
http://www.bradenton.com/2011/04/22/3136088/elbaradei-suggests-war-crimes.html#ixzz1Kdwsnf2l