Un camp de déplacés
Par Gilles Munier
Le ministère irakien des Migrations et des Déplacements demande aux Irakiens réfugiés au Kurdistan de retourner dans leurs foyers d'ici le 10 septembre prochain, faute de quoi ils ne seront plus enregistrés comme Personnes déplacées internes (PDI).
Selon le Centre conjoint de coordination de crise (JCC) du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), 664 224 Irakiens sont réfugiés au Kurdistan répartis dans des camps ou des communautés d’accueil dans les régions d’Erbil, de Dohuk et de Sulaymaniyah.
Le JCC gère 36 camps où sont logés, outre les Irakiens, 246 810 réfugiés syriens, 7 860 turcs, 8 241 iraniens, 615 réfugiés palestiniens et 899 réfugiés d'autres pays… soit près d’un million de personnes déplacées.
Problèmes pour les réfugiés irakiens sommés de retourner dans leurs régions d’origine : leurs anciens domiciles ont été ravagés par la guerre civile et sont restés en l’état.
Pire, pour ceux, relativement nombreux, venant de Jurf al-Sakhar (nord de Babylone), les lieux sont toujours contrôlés strictement par des milices chiites armées comprenant des zones interdites – y compris aux membres du gouvernement de Bagdad - où seraient installées des prisons secrètes.
*Source : Kurdistan 24