Une centaine de femmes et environ 250 enfants français sont détenus dans des camps notamment à Roj et Al-Hol, par des factions kurdes syriennes.
Par Feiza Ben Mohamed (revue de Presse : Agence Anadolu – 11/7/22)*
Le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, souhaite le rapatriement de tous les Français détenus dans des camps en Syrie.
Dans une interview à RTL, l’ancien procureur du parquet antiterroriste, a estimé ce lundi qu’il « faut tous les ramener ».
S’agissant des enfants, François Molins souligne qu’ils « subissent une situation dont ils ne sont pas responsables, une situation qui met en danger leur santé, leur sécurité et leur éducation » et que « l’État a aujourd’hui une obligation positive qui est de les ramener puisqu’ils ont » la nationalité française.
Mais, selon lui, « au-delà du retour ce qui était essentiel c’est d’assurer un suivi psychologique à long terme ».
Pour ce qui est des mères, qui sont, elles aussi, détenues dans des camps du nord-est syrien, l’ancien procureur « pense que (le) pays a tout à fait les moyens et les capacités de juger quelques dizaines de femmes (…) en plus ».
« Je pense que la menace est toujours là, peut-être moins prégnante qu’en 2015 en ce qui concerne un risque d’attaque projetée mais je pense qu’il est de la responsabilité des différents acteurs dans cette matière de prendre en compte la réalité de ce danger », a-t-il poursuivi au micro de la radio RTL.
À ce stade, une centaine de femmes et environ 250 enfants français sont détenus dans des camps notamment à Roj et Al-Hol, par des factions kurdes syriennes.
Avant la cinquième opération de rapatriement opérée par le Quai d’Orsay, mardi, et qui a concerné 35 enfants et 16 mères, la France avait déjà procédé à quatre séries de rapatriement et évacué une poignée d’enfants dont les dossiers avaient été évalués au cas par cas.
En mars et juin 2019, il a été procédé au rapatriement de 17 jeunes enfants dont la plupart sont orphelins ainsi qu’au rapatriement d’une petite fille souffrant d’une maladie cardiaque.
Plus tard, en juin 2020, une dizaine d’autres petits français avaient pu regagner l’Hexagone pour être pris en charge.
Et en janvier 2021, le Quai d’Orsay a ensuite rapatrié sept jeunes mineurs « particulièrement vulnérables » qui étaient retenus dans un camp du nord-est syrien.
*Source : Anadolu