Revue de presse : Sputnik (30/10/17)*
Massoud Barzani, qui quitte ses fonctions de président de la région kurde d’Irak, a critiqué les États-Unis pour leur absence de soutien après le référendum, rappelant que la libération de Mossoul n’aurait pas été possible sans l’aide des Peshmergas kurdes.
Confirmant son intention de quitter le poste de président du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) irakien après la crise déclenchée par le référendum d'indépendance, Massoud Barzani a critiqué les États-Unis pour avoir permis que des chars Abrams fournis aux forces irakiennes pour combattre Daech soient utilisés contre les Kurdes, relate Reuters.
«Sans l'aide des Peshmergas, les forces irakiennes n'auraient pas pu à elles seules libérer Mossoul de Daech», a-t-il déclaré au sujet de la grande ville du nord de l'Irak reprise en juillet dernier par l'armée irakienne grâce à l'aide de nombreux alliés, dont les Kurdes. «Pourquoi Washington veut-il punir le Kurdistan?»
«Notre peuple doit se demander si les États-Unis étaient au courant de l'offensive irakienne et pourquoi il ne l'ont pas empêchée», a-t-il encore déclaré.
Dans un discours prononcé dimanche, le héraut de l'indépendance kurde depuis près de 40 ans a affirmé que les résultats du référendum lors duquel une écrasante majorité des votants s'est prononcée en faveur de l'indépendance ont marqué l'histoire du Kurdistan.
«Trois millions de votes pour l'indépendance du Kurdistan ont créé l'Histoire et ne peuvent être effacés», a-t-il indiqué, critiquant l'absence de soutien au vote de la part de la communauté internationale: «Personne n'a été à nos côtés mis à part nos montagnes», a-t-il dénoncé.
Avant ce discours, le parlement kurde s'était réuni à Erbil, la capitale du Kurdistan. Les députés ont accepté la démission du président par 70 voix pour et 23 contre, selon les chaînes de télévision kurdes Rudaw et Kurdistan 24.
Certains des adversaires de M. Barzani estiment que le référendum du 25 septembre a obscurci l'avenir des Kurdes en Irak. Depuis, le gouvernement de Bagdad a lancé une offensive afin de récupérer des territoires occupés par les Kurdes en dehors du Kurdistan à la faveur de la confusion créée par l'offensive menée par l'État islamique en 2014, et notamment la ville pétrolière de Kirkouk, reprise le 16 octobre.
*Source : Sputnik