Par Gilles Munier/
Plusieurs dizaines de personnes considérées comme des « déserteurs » ont été exécutées il y a quelques jours à Mossoul parce qu’elles refusaient de participer à la défense de la ville. Il s’agit pour la plupart d’anciens policiers, militaires et de civils catalogués « baasistes » par le service secret de l’Etat islamique.
Le Parti Baas clandestin, dirigé par Izzat Ibrahim al-Douri, n’a pas clairement réagi pas à ces tueries. Dans ses communiqués, il affirme pourtant combattre des « groupes armés » à Mossoul, mais n’ose pas prononcer le nom de son véritable adversaire…
En juin 2014, lors de l’entrée de djihadistes dans Mossoul, Izzat Ibrahim avait prévu de proclamer un Gouvernement provisoire de la République irakienne. Les manifestants qui célébraient la « libération » de la ville - drapeaux irakiens de l’époque de Saddam Hussein au vent - avaient dû rentrer chez eux, menacés de mort par Daech. Plusieurs cadres baasistes avaient alors été pris en otage avec leur famille pour contraindre Izzat Ibrahim à se retirer de l’opération. On ne sait pas ce qu’ils sont devenus.
Aujourd’hui, la JRTN (Armée des hommes de la Naqshbandiyya), organisation soufie néo baasiste d’Izzat Ibrahim al-Douri, soutient l’Alliance islamique constituée par l’Arabie saoudite pour lutter contre le « terrorisme »… et l’Iran.