Par Gilles Munier /
Selon Amnesty International des violations des droits de l'homme « auraient » été commises par l’armée du régime de Bagdad et les milices chiites dans leur offensive sur Tikrit. Donatella Rovera, une des responsables de cette organisation basée à Londres, a déclaré à l’AFP :
« Nous sommes très inquiets au sujet d'informations d'abus à large échelle commis durant l'opération militaire, dans la région autour de Tikrit …
… Nous enquêtons sur des informations selon lesquelles un grand nombre d'habitants ont été capturés début mars et dont on est toujours sans nouvelles et sur d'autres faisant état d'attaques contre des maisons ou des commerces d'habitants qui ont été détruits à l'explosif ou incendiés après leur pillage par les miliciens…
… Il y a aussi des informations sur des exécutions sommaires d'hommes qui auraient pu ou non être impliqués dans les combats, mais qui ont été tués après leur capture alors qu'ils ne combattaient plus ».
Des « abus », dit-elle… Amnesty devrait aller enquêter – entre autres - sur la rive gauche du Tigre, non loin de Tikrit. La vidéo d’une ville brûlée par les milices chiites (cf. ci-dessous), parce qu’habitée par des membres de la tribu sunnite Albou Ajil accusée de soutenir l’Etat islamique, donne un aperçu des atteintes aux droits de l’homme dont Mme Rovera « aurait » entendu parler.
Vidéo (2’49) : Albou Ajil incendiée par le régime de Bagdad
http://www.liveleak.com/ll_embed?f=9d5a25516535
Photo : La bataille de Tikrit