Par Gilles Munier
Coup de théâtre, puis suspense le 18 juillet quand le Parquet a annoncé faire appel de la décision du Tribunal correctionnel de Paris de relaxer les personnes et sociétés impliquées par le juge Courroye dans l’affaire « Pétrole contre nourriture ».
Selon l’agence Reuters rapportant l’information, 14 prévenus étaient sur les 20 blanchis le 8 juillet dernier allaient être rejugés. Mais qui ? Mystère ! Tout ce qu’on savait, c’est que ni Christophe de Margerie – PDG de la société Total - ni Charles Pasqua - ancien ministre de l’Intérieur – n’était concernés par l’appel du Parquet.
Acharnement judiciaire sur 14 prévenus
Restaient 4 prévenus… pas prévenus du sort qui leur avait été réservé, et 14 malheureux autres se demandant s’ils étaient dans la liste des personnes à rejuger. Pour Jean Veil, avocat de la société Total, le Parquet avait fait preuve d’ « acharnement judiciaire près de quinze ans après les faits ».
Hier, mon avocate m’a informé que je fais partie des heureux prévenus dont la relaxe n’a pas été contestée. Pourquoi ? Je le saurai plus tard... Je pense aux autres qui n’ont pas eu cette chance. Leur re-jugement aura lieu, au plus tôt, en 2014 ou 2015… Vogue la galère… Dans leur cas, peut-on parler de justice ?
En attendant, un procès « Oil for food 2 », comme on l’appelle en France, se tiendra d’ici la fin de cette année au tribunal de Paris, probablement en septembre ou octobre. Il concerne quelques entreprises françaises sélectionnées parmi plusieurs dizaines ayant « violé l’embargo ». Personne ne sait en fonction de quels critères certaines ont été retenues et pas d’autres. Peut-on, un fois encore, parler de justice ?
Et puis, quand Justice – la vraie celle-là, avec un grand J - sera-t-elle rendue pour le peuple irakien victime de la barbarie occidentale ?
A suivre...