L'Iran accuse depuis longtemps les groupes rebelles basés dans le nord de l'Irak de mener des activités déstabilisatrices dans la région frontalière, où vit la majorité des kurdes iraniens
Par Ahmet Dursun, Ali Makram Ghareeb (revue de presse: Agence Anadolu – 28/9/22)*
Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'Iran a lancé des attaques contre des groupes rebelles armés dans la région kurde du nord de l'Irak, ont rapporté, mercredi, les médias d'État iraniens.
Les sièges du parti Komala, du parti démocratique du Kurdistan iranien (IKDP) et du parti de la liberté du Kurdistan (PAK) ont été frappés par des missiles et des drones, a rapporté la télévision d'État iranienne.
L'agence de presse semi-officielle Tasnim a confirmé les attaques.
Abdullah Mohtadi, secrétaire général du parti Komala, a déclaré sur les réseaux sociaux que leur siège à Souleymaniye avait été attaqué par des drones de l'armée iranienne.
De son côté, Hussein Yazdanpanah, chef du PAK, a déclaré aux journalistes que ses quartiers généraux du district de Koysanca à Erbil et du district d'Altınkopru à Kirkouk avaient été attaqués.
Des victimes ont été signalées à Altinkopru, a déclaré Yazdanpanah.
Les Gardiens de la révolution ont déclaré avoir mené, la semaine dernière, une attaque à l'artillerie contre les quartiers généraux de groupes terroristes dans la région kurde du nord de l'Irak.
Le CGRI a déclaré dans un communiqué que ses forces avaient ciblé les positions du parti Komala, l'accusant de faire entrer clandestinement des armes en Iran.
Ces attaques interviennent dans un contexte de protestations dans tout le pays à la suite de la mort d'une jeune Iranienne de 22 ans en garde à vue, la semaine dernière, après son arrestation pour ne pas avoir porté correctement le hijab.
Mahsa Amini, d'origine kurde, était issue d'une région d'Iran à forte population kurde qui a été le théâtre de protestations de plus en plus vives au cours de la semaine écoulée.
L'Iran accuse depuis longtemps les groupes rebelles basés dans le nord de l'Irak de mener des activités déstabilisatrices dans la région frontalière, où vit la majorité des kurdes iraniens.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
*Source : Anadolu