Par Gilles Munier/
La tension monte à Bagdad à mesure qu’approche le 25 septembre, date du référendum sur l’indépendance du Kurdistan. Réagissant au refus de Massoud Barzani de revenir sur sa décision, le Turkmène Mohammad Mahdi al-Bayati, ancien ministre irakien des Droits de l’homme et un des principaux dirigeants de l’Organisation Badr, a sommé le Kurde Fouad Masoum – président de la République – et les ministres kurdes de quitter Bagdad
Les Kurdes ne sont plus les bienvenus à Bagdad…
Interviewé par la chaîne de télévision irakienne Al Rasheed, il a déclaré que les biens appartenant à la Région autonome du Kurdistan dans les autres régions irakiennes devaient être confisqués et qu’il fallait retirer la citoyenneté irakienne aux Kurdes soutenant le projet de référendum.
De son côté, intervenant devant des étudiants et des professeurs d’université à Erbil, Massoud Barzani a déclaré : « Les Kurdes ne peuvent pas vivre en Irak, ils ne sont plus les bienvenus à Bagdad, donc la poursuite du statu quo en Irak entraînerait plus de catastrophes ». Il n’est pas question pour lui – du moins pour l’instant – de reporter la date du référendum comme le lui demandent certains partis kurdes, les Etats-Unis, la Turquie et l’Iran, sans parler de Bagdad pour qui la tenue de ce scrutin serait inconstitutionnelle.