Par Philip Giraldi (revue de presse: The Unz Review – extraits - 3/6/14)*
Les principales organisations du lobby israélien sont très connues : l’AIPAC (Comité israélo-américain pour les affaires politiques - notamment étrangères), la Ligue anti-diffamation (ADL), le Comité juif américain (AJC), la Conférence des présidents des principales organisations juives et les Chrétiens pour Israël (CUFI). Elles bénéficient de fonds et de personnels importants, sont très efficaces et ont un accès facile aux médias et aux hommes politiques pour faire avancer leurs idées et, en tant que groupe, se rendent régulièrement à la Maison-Blanche.
Le lobby pro-israélien soutient un certain nombre de think tanks sur une ligne politique pro-Likoud. Ce sont la Fondation pour la défense des démocraties, le Comité d’urgence pour Israël, l’Institut d’entreprise américain, l’Institut Hudson, Brookings et l’Institut de Washington pour la politique au Moyen-Orient. Un exemple frappant de la facilité avec laquelle les vues d’Israël sont propagées a été donné par un article intitulé : « Pourquoi Israël craint l’encerclement d’un Iran nucléaire », écrit par des représentants de Tel-Aviv pour le National Interest (ancien Cercle Nixon).
Derrière ce conglomérat, se trouvent les médias qui refusent les écrits critiquant Israël pour donner la parole dans leurs colonnes à des ambassadeurs israéliens, comme le Washington Post, le Wall Street Journal, les publications de Rupert Murdoch et les magazines de Mortimer Zuckerman dont son US News and World Report. En règle générale, il est juste de dire que la presse, dans son ensemble, est soucieuse de ne pas offenser Israël et ses soutiens.
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Le Congrès, « territoire occupé par Israël »…
Les amis d’Israël considèrent à juste titre le Congrès comme leur allié majeur pour que les Etats-Unis demeurent des « amis », tant est si bien que Pat Buchanan l’avait qualifié de « territoire occupé par Israël ». Au sommet de cette pyramide de soutien figure la Maison-Blanche, allié d’Israël, même si Tel-Aviv se livre à des activités d’espionnage anti-américain, et n’a aucun désir de conclure la paix avec les Palestiniens, ou œuvre contre les intérêts US.
Une campagne électorale en Virginie illustre brillamment la manière dont fonctionne le lobby israélien : le parlementaire Jim Moran, lors d’un meeting contre la guerre en Irak en 2003 avait dit : « Si ce n’était pour le soutien incroyable de la communauté juive pour la guerre en Irak, nous ne l’aurions pas faite », ajoutant que les dirigeants juifs étaient suffisamment « puissants » pour changer le cours de la politique étrangère des USA. Le directeur du Conseil des relations de la communauté juive du Grand Washington avait déclaré qu’« il était crucial pour le prochain représentant de ce district soit un partisan convaincu d’Israël ».
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L’AIPAC a la mainmise sur les candidats au Congrès avant même leur nomination. Une fois désignés, ils doivent passer par un processus d’approbation au cours duquel ils rencontrent un membre de l’AIPAC qui leur demande d’écrire leur position sur Israël et de la signer, s’ils ne l’on pas déjà fait. Ces documents apparaissent pour la plupart sur le site de l’AIPAC. Peu de candidats s’opposent à cette procédure s’ils ne veulent pas être l’objet de chantage sous forme de campagnes de dénigrement, comme cela a été le cas pour Walter Jones de Caroline du nord, opposant à la guerre en Irak et à la politique d’Israël.
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Aux Etats-Unis, je ne vois pas quel autre groupe peut être comparé, de par son influence, au lobby israélien, surtout défendant des positions n’ayant rien à voir avec les intérêts US….
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Si la loyauté inconditionnelle envers un pays étranger est une condition sine qua non pour se faire élire au Congrès, alors un débat devrait s’ouvrir afin de rendre les promoteurs de cette situation responsables des conséquences de leurs décisions, notamment lorsqu’elles sont désastreuses comme cela a été le cas en Irak et comme ce pourrait l’être pour l’Iran…
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Philip Giraldi, expert en lutte anti-terroriste, est un ancien officier de la CIA et des services secrets militaires américains. Il a exercé pendant 20 ans en Europe et au Proche-Orient. Philip Giraldi dirige le Council for the National Interest (Conseil pour l’Intérêt National), une fondation chargée de promouvoir la politique américaine au Proche-Orient en dehors de toutes pressions étrangères, donc y compris – et surtout - israéliennes.
Photo : Le Congrès des Etats-Unis
Traduction et Synthèse: Xavière Jardez
Article complet: How the Israel Lobby Works Pressuring Candidates Even Before They Are Nominated (The Unz Review: An Alternative Media Selection - 3/6/14)