Par Gilles Munier
L'opposant algérien Mourad Dhina est libre... enfin ! Accusé de terrorisme par le régime d'Alger, alors qu’il milite au sein du Mouvement Rachad pour un changement politique non-violent dans son pays, il a été arrêté le 16 janvier dernier à l’aéroport d’Orly et placé sous écrou extraditionnel malgré la remise à la justice française de documents l’innocentant. Depuis, sa famille – il est père de 6 enfants – vivait dans l’angoisse, craignant qu’on ne le livre au DRS, la police politique algérienne connue pour pratiquer la torture. Onze ONG françaises et internationales, ainsi qu’un comité de soutien de plusieurs centaines de personnes, réclamaient sa libération. En vain…
Après 6 mois de tergiversations, le 4 juillet, la Cour d’appel de Paris a "ordonné sa libération". Antoine Comte, avocat de Mourad Dhina, dit à juste raison que les relations franco-algériennes sont « très particulières » :dans cette affaire – comme dans d’autres - Paris a agi en auxiliaire des généraux d’Alger. Christiane Taubira - ministre de la Justice – qui n’a évidemment rien à voir avec les dessous fangeux de la Françalgérie ou de la Sarkozie, s’honorerait en adressant une lettre d’excuses à Mourad Dhina et, à sa famille, des dommages et intérêts pour détention arbitraire. On peut toujours rêver !
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