Par Gilles Munier
Les manifestations qui ont lieu depuis la fin décembre 2012 dans les grandes villes d’Irak à majorité sunnite pour réclamer la libération des prisonniers politiques et le départ du Premier ministre Nouri al-Maliki déstabilisent chaque jour un peu plus le régime de Bagdad.
Les menaces et les morts ne faisant pas plier les opposants, Hussein al-Shahristani, vice-Premier ministre chargé de négocier un retour au calme, a annoncé la libération de 3 000 prisonniers ces dernières semaines. Il a affirmé que 30.000 personnes sont détenues dans les prisons irakiennes, coupables d’infractions ou non.
Selon lui, 17 000 prisonniers seraient des criminels de droit commun, 13 000 des « terroristes » parmi lesquels 7 000 sont en attente de jugement.
Ces chiffres très approximatifs sont à vérifier, mais ne comprennent évidemment pas les Irakiens détenus dans les prisons secrètes dépendant de Nouri al-Maliki, des ministères de l’Intérieur ou de la Justice, ou encore des milices chiites pro-iraniennes.
Rien ne dit que ces libérations massives - qui font penser à celles des résistants palestiniens détenus en Israël - calmeront la colère des opposants. Outre le départ d’Al-Maliki et la libération des femmes emprisonnées, les manifestants exigent aussi la réforme des lois dites antiterroristes.
Source : Iraq protesters win first demand: Release of 3,000 prisoners (Middle East Online – 3/2/13)http://www.middle-east-online.com/english/?id=56773