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Revue de presse : Gazeta Express (8 octobre 2025)*
Des milliers de personnes ont été libérées et les condamnations à mort ont été temporairement suspendues suite à une nouvelle loi d’amnistie.
Le Conseil judiciaire suprême irakien a annoncé que plus de 35 000 personnes ont été libérées des prisons et des centres de détention dans le cadre d'une loi d'amnistie largement appliquée et adoptée plus tôt cette année.
Selon le communiqué, près de 144 000 personnes, y compris celles en détention provisoire, en probation ou sous le coup d'un mandat d'arrêt, pourraient également éviter des peines de prison ou être éligibles à une libération. Les tribunaux ont perçu plus de 34 millions de dollars d'indemnisation auprès des personnes reconnues coupables de vol et de corruption.
Le gouvernement a présenté la loi d'amnistie comme une mesure visant à réduire la surpopulation dans les prisons, qui, selon le ministre de la Justice, abritaient environ 65 000 prisonniers en mai, même si elles ont une capacité d'accueil de la moitié de ce nombre.
La loi couvre des crimes tels que la corruption, le vol et la toxicomanie, ainsi que certains cas liés au terrorisme, en plus de ceux dans lesquels les accusés ont été reconnus coupables de meurtre.
L'initiative visant à faire adopter cette loi a été lancée par des députés sunnites, qui affirment que des membres de leur communauté sont souvent injustement accusés de terrorisme et que les aveux sont souvent obtenus sous la torture. Cependant, la loi a suscité des critiques de la part de l'opposition et d'une partie de l'opinion publique, qui craint que l'amnistie n'entraîne la libération de personnes liées à l'État islamique.
Le Conseil supérieur de la magistrature n'a pas publié de données précises sur les types de crimes pour lesquels les condamnés ont été acquittés, mais il semblerait que la nouvelle loi autorise la révision du procès des personnes condamnées pour terrorisme si elles affirment avoir donné leur témoignage sous la pression.
La loi a également suspendu temporairement l’exécution des peines de mort, un changement important dans un pays qui avait auparavant été critiqué par les organisations internationales de défense des droits de l’homme pour des exécutions massives sans préavis aux avocats et aux familles des prisonniers.
*Source : Gazeta Express