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France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


Dans le sud de la Syrie, le gouvernement perd le contrôle de Deraa et d'un poste-frontière avec la Jordanie

Publié par Gilles Munier sur 7 Décembre 2024, 16:55pm

Catégories : #Syrie, #Hayat Tahrir al-Sham, #Bachar al-Assad

En parallèle de l'offensive menée par les rebelles, l'armée syrienne libre s'est emparée tout au sud du poste frontière avec la Jordanie, tandis qu'Amman et Israël renforcent la sécurité à leur frontière avec la Syrie.

Par RFI (revue de presse – 7 décembre 2024)*

Ces soulèvements observés dans le sud, dans une zone qui semblait sous le contrôle du régime, marquent un tournant majeur. Contrairement à ce qui se passe au nord avec l’avancée des factions islamistes, ici ce sont d’anciens membres de l’armée syrienne libre qui ont repris les armes et qui semblent s’emparer avec une grande facilité de nombreuses localités. Ils ont même pris le poste frontière de Jaber, rapporte notre correspondant Mohamed Errami.

C’est un point de passage stratégique qui échappe donc aujourd’hui au gouvernement de Bachar el-Assad, comme l’explique Abou Adel, militaire de l’Armée syrienne libre. « Les factions de l'opposition préparent ce jour depuis des années, et sans leurs plans, les forces syriennes et les Iraniens n'auraient pas chuté aussi rapidement. Nous disons à tout le monde : nous allons continuer notre route car nous avons raison. Nous disions, même quand nous étions vaincus, que nous avions des droits en Syrie, et aujourd'hui, lorsque nous avons gagné, nous disons aussi que nous obtiendrons nos droits ».

La Jordanie a fermé le poste frontière invoquant « des préoccupations sécuritaires liées aux tensions croissantes dans le sud de la Syrie ». Seuls les Jordaniens et les camions jordaniens sont autorisés à revenir, tandis que la circulation vers la Syrie est interdite.

Les factions de l'opposition préparent ce jour depuis des années, et sans leurs plans, les forces syriennes et les Iraniens n'auraient pas chuté aussi rapidement.

Toujours au sud du pays, la ville de Deraa, l'un des foyers de la révolution de 2011, est, elle-aussi, tombée aux mains des insurgés, qui annoncent contrôler plus de 40 points de passage de la région. Face à cette progression, dans la ville de Soueida, au sud-est, des responsables syriens, dont le gouverneur, les chefs de la police et de la prison, auraient quitté leurs bureaux, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. 

Les rebelles avancent également vers le Golan

Les factions rebelles se sont également rapprochées du Golan. Aux alentours de Kuneitra, par exemple, ils seraient à moins d'un kilomètre de la frontière avec Israël, selon l'opposition. L'armée israélienne annonce qu’elle renforce son déploiement sur le plateau du Golan, tout au long de la frontière avec la Syrie, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.

Les militaires israéliens indiquent maintenir un niveau de préparation élevé dans ce secteur et surveiller de très près la situation de manière à défendre les intérêts et la souveraineté du pays. Les responsables israéliens ont multiplié les évaluations sécuritaires au cours des dernières 24 heures. À ce stade, ils assurent aux habitants qu’aucun danger immédiat n’est à signaler.

Israël surveille en particulier les activités de l’Iran qui à ses yeux présente la menace la plus importante pour sa sécurité. Et c’est dans ce contexte que deux postes frontières entre la Syrie et le Liban ont été bombardés dans la matinée du 6 décembre. En Israël, on estime que les jours, voire les heures qui viennent, seront critiques pour l’avenir de la Syrie et probablement du Proche-Orient tout entier.

L'armée syrienne tente de réagir au nord

De son côté, l'armée syrienne annonce une offensive dans le nord du pays. Elle a appelé le 6 décembre au soir les civils de Manbij à évacuer cette grande ville à 30 km de la Turquie et à une centaine de km d'Alep. Manbij, une ville administrée par les forces kurdes FDS qui ne sont pas alliées aux rebelles islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham, mais qui, elles aussi, ont gagné du territoire, à l'est par exemple, à Deir Ezzor où les troupes gouvernementales se sont retirées.

À noter que selon la chaîne émiratie, Sky News Arabia, la Russie qui soutient Bachar el-Assad avec des frappes aériennes, aurait informé Damas que ses interventions resteront limitées. Les États-Unis appellent quant à eux leurs ressortissants à quitter le pays. « Le département d'État américain exhorte les citoyens américains à quitter la Syrie sur le champ, tant que des options de voyages commerciaux restent disponibles », déclarent les autorités américaines dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le président syrien, Bachar al-Assad, « n'a pas saisi l'occasion » de dialoguer avec son peuple et d'aider au retour des réfugiés pendant une période de calme dans son pays, a quant à lui déclaré le Qatar ce samedi par la voix de son Premier ministre.

*Source : RFI

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