Les entreprises israéliennes dont les armes sont utilisées à Gaza ou au Liban ne pourront pas participer au salon Euronaval, qui s'ouvre début novembre.
Par Nathan Joubioux & Reuters (revue de presse : RTL - 21 octobre 2024)*
Les relations entre Emmanuel Macron et Israël continuent de se tendre. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé qu'il avait ordonné, ce dimanche 20 octobre, à son ministère d'intenter une action en justice contre le président français.
L'État hébreu, qui accuse Emmanuel Macron de "faire honte" à la France, lui reproche sa volonté d'exclure de facto la plupart des entreprises militaires israéliennes du sommet Euronaval, la plus grande exposition militaire navale mondiale.
Vendredi, les autorités françaises ont fait savoir que les entreprises israéliennes pourraient participer à ce salon, qui se tiendra début novembre à Villepinte, près de Paris, mais à condition que les armements qu'elles produisent n'aient pas été utilisés dans les guerres dans la bande de Gaza et au Liban. Ce qui revient à exclure la très grande majorité d'entre elles.
Euronaval avait, dans un premier temps, annoncé que le gouvernement français avait purement et simplement interdit la présence d'entreprises israéliennes, ce que l'exécutif a démenti vendredi.
Israël dénonce des "mesures antidémocratiques"
"J'ai demandé au ministère des Affaires étrangères de prendre des mesures judiciaires et diplomatiques contre la décision du Président français d'empêcher les entreprises israéliennes de présenter leurs produits à l'exposition Euronaval à Paris le mois prochain", a écrit Israël Katz dans un communiqué publié sur son compte X.
"Le boycott des entreprises israéliennes pour la deuxième fois, ou l'imposition de conditions inacceptables, sont des mesures antidémocratiques qui ne sont pas acceptables entre nations amies. J'exhorte le président Macron à totalement y renoncer", a-t-il ajouté.
Début octobre, Emmanuel Macron s'était prononcé pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza afin de revenir "à une solution politique", avait-il déclaré.
Quelques jours plus tard, il avait estimé que Benjamin Netanyahu ne devait pas "s'affranchir des décisions de l'ONU", soulignant que c'est une "décision de l'ONU" qui a "créé" l'État d'Israël, faisant alors référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947. S'il a, par la suite, affirmé que ses paroles avaient été "tronquées" et "déformées", ces propos avaient mis en colère, entre autres, le Premier ministre israélien.
*Source : RTL