Par Yoann (revue de presse : Le média 4-4-2 – 25 février 2024)*
Le puissant lobby des armes aux États-Unis est un acteur incontournable dans les coulisses du pouvoir. Rien ne semble pouvoir se faire sans son influence déterminante. Il englobe non seulement la production d’armes et de munitions, mais il connaît également une croissance vertigineuse de 17,5% par an, une expansion alimentée en grande partie par la guerre en Ukraine.
Aux États-Unis, les partisans du soutien à l’Ukraine ont traditionnellement invoqué des intérêts stratégiques ou des obligations morales. Cependant, récemment, leurs arguments semblent être plus teintés de calcul : selon le prestigieux journal américain The Wall Street Journal (WSJ), cette implication serait également bénéfique pour l’économie américaine.
Depuis l’attaque russe en Ukraine, l’industrie de la défense américaine a en effet enregistré une augmentation spectaculaire des commandes d’armes et de munitions au cours des deux dernières années. Cette hausse des affaires est attribuée en partie aux alliés européens de l’OTAN qui font l’acquisition d’armements aux États-Unis. Cependant, c’est surtout le Pentagone qui impulse cette dynamique en passant des commandes massives auprès de fabricants nationaux, répondant ainsi tant à ses propres besoins qu’à ceux de l’Ukraine qu’il soutient activement.
Selon les responsables de l’administration Biden, sur les 60,7 milliards de dollars récemment alloués à l’Ukraine, une part significative de 64% reviendra en réalité à l’industrie de défense américaine. «C’est l’une des choses qui est souvent mal comprise… l’importance de ces fonds pour l’emploi et la production à travers le pays», a souligné Lael Brainard, directrice du Conseil économique national de la Maison-Blanche, lors d’une récente interview.
Ce commerce florissant des armes et munitions aux États-Unis se démarque particulièrement alors que l’économie allemande peine à progresser, révèle un rapport récent, témoignant d’une croissance impressionnante de 17,5% dans l’industrie de l’armement.
*Source : Le Média en 4-4-2 via Réseau international