L'Adrian Darya arrivant à Tartous (photo satellite diffusée par John Bolton)
Par Gilles Munier/
Fin d’un des feuilletons de l’été : l’Adrian Darya (ex Grace 1) - contrôlé selon Washington par les Gardiens de la Révolution islamique iranienne - a livré sa cargaison de 2,1 millions barils de pétrole brut en Syrie. John Bolton, rageur, l’a annoncé sur son compte twitter, avec une photo satellite du navire entrant dans le port de Tartous.
John Bolton, conseiller US à la Sécurité nationale obsédé par la "menace iranienne", a tout tenté pour empêcher la livraison :
- arraisonnement musclé du navire le 4 juillet devant Gibraltar,
- interventions pour lui interdire d’appareiller (15 août),
- mise de l’Adrian Darya et d’Akhilesh Kumar, son capitaine, sur la liste noire US du terrorisme,
- pressions sur les gouvernements grec, turc et libanais pour qu’ils refusent un éventuel accostage,
- offre de plusieurs millions de $ au capitaine Kumar pour qu’il achemine le navire vers un pays où les Etats-Unis pourraient l’arraisonner.
De son côté, l’Iran a mis en garde les États-Unis et la Grande Bretagne contre les conséquences « regrettables » qu’aurait la saisie du tanker iranien.
L’exercice militaire américano-israélien « Noble rose 2019 » simulant la prise en main d’un navire marchand en Méditerranée n’a pas impressionné les Gardiens de la Révolution iranienne. Les Américains l’ont eu, comme on dit, « dans la baba ».