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Revue de presse (Assawra et La Nouvelle République)* - Mise à jour: 7/7/14
Mohammad Abou Khdeir, jeune palestinien de 16 ans, enlevé et assassiné par des sionistes fanatiques a - selon les premiers résultats de son autopsie – été brûlé vif. L’agence palestinienne Maan a rapporté que la présence de fumée dans ses poumons, signifiait qu’il était encore en vie lorsque son corps a été brûlé. Le jeune garçon était également blessé à la tête, mais cette lésion n’est pas la cause de la mort, a précisé le procureur général Mohammad Al-Ouweiwi*.
Pour les Palestiniens, le meurtre de l’adolescent est un acte de vengeance commis en réponse à l’assassinat de 3 colons israéliens réservistes.
(4/7/14)
Forcé de boire du carburant
Au vu du rapport d’autopsie, Adnane al-Husseini, ministre palestinien chargé de Jérusalem, a déclaré que c’était la première fois qu’il entendait « parler d’une telle manière de tuer », le jeune garçon « ayant été brûlé de l’intérieur et de l’extérieur, car il a probablement été forcé à boire du carburant ».
Les suspects arrêtés seraient membres du "Prix à payer", une organisation de colons extrémistes « qui se livrent depuis des années à une campagne d’agressions et de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulman et chrétien, ou même l’armée israélienne ». (Actualisation 6/7/14 - http://www.assawra.info/spip.php?article7614)
(7/7/14)
Trois des six sionistes extrémistes en détention ont avoué le meurtre de Mohammad Abou Khdeir. (http://www.assawra.info/spip.php?article763)
(7/7/14)
Tariq Abou khdeir, jeune américano-palestinien âgé de 15 ans, cousin de Mohammad Abou Khdeir brûlé vif par des fanatiques religieux sionistes a été battu, brutalement, par des gardes- frontières israéliens jeudi 3 juillet dernier à Jérusalem-Est sous occupation. « Pendant que l’un le maintenait allongé ventre au sol, les mains liées dans le dos, le second lui assénait plusieurs coups de poing et coups de pied au visage » (1). Il a été assigné à résidence. Un habitant a filmé la scène de sa fenêtre : VIDEO
Sans commentaire !
Le 30 juin dernier, lors d’un office religieux à la synagogue de la rue de la Victoire à Paris, organisé en réaction à l’assassinat de 3 colons israéliens, une chaîne de télévision israélienne a demandé « C’est quoi être juif ? » à Meyer Habib, député UDI des Français de l’étranger (notamment vivant en Israël). Le parlementaire a rejeté la parabole christique « tendre la joue » et déclaré que la valeur de vengeance présente dans le judaïsme était légitime (1).
(1) http://www.panamza.com/wp-content/uploads/2014/07/JUIF_-Selon-Meyer-Habib.mp4
Poème de Ziad Medoukh* :
Ils ont oublié !
Malgré leurs avions, malgré leurs armes, ils ont peur,
Nos poitrines sont nues, nos mains sont nues
Et nous ne craignons rien.
Ils ont la haine,
Nous n’avons pas de haine.
Ils brûlent nos enfants vivants,
Nous sommes humains et tolérants.
Chaque jour ils attaquent nos villes.
Chaque jour ils infligent à notre peuple une punition collective.
Ils nous privent de notre liberté,
Ils mènent contre nous une guerre meurtrière.
Nous les affrontons avec patience et endurance
Car ils ont oublié
Qu’ici est notre terre,
Qu’ici est notre vie.
Ils détruisent une maison
Nous en construisons dix
Ils arrachent un arbre,
Nous en plantons cent.
Ils vivent dans le mensonge.
Ils ont un gouvernement extrémiste.
Ils pensent que leurs crimes seront impunis
Mais nous, nous avons confiance en la justice.
Ils vivent dans la peur,
Nous vivons dans l’espoir.
Ils nourrissent la violence
Par les discours haineux de leurs dirigeants.
Nous appelons à la retenue.
Ils exercent une politique coloniale criminelle.
Nous voulons une paix juste et durable.
Ils incitent leurs enfants à la haine
Nous envoyons nos enfants à l’école
Pour qu’ils s’y préparent un avenir de paix
Ils ont oublié que le droit, que les solidaires sont avec nous.
Ils ont oublié que toute idéologie raciste d’apartheid finira par disparaître.
Ils ont oublié que demain sera un nouveau jour,
Que demain sera différent.
Ils ont oublié que nous sommes un peuple courageux, déterminé et résistant.
Ils ont oublié que nous avons une arme puissante,
Plus puissante que leurs armes et que leurs mensonges,
Une arme qui fait tomber leur mur de la honte,
Une arme tolérante et pacifique,
Qui s’appelle :
L’espoir !
Ils ont oublié que l’injustice ne durera pas.
Ils ont oublié que la justice triomphera.
Ils ont oublié que notre vengeance
Contre la violence et la haine de l’occupant
C’est de faire la paix.
Et ils ont oublié que notre liberté s’approche,
Que la Palestine vivra,
Ils ont oublié que la Palestine vaincra !
Photo: Mohammad Abou Khdeir
*Source : Assawra (5/7/14)
La Nouvelle République - Blog de Chérif Abdedaïm : Ils ont oublié !(4/7/14)
Ziad Medoukh, poète et écrivain palestinien, est directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, et coordinateur du Centre de la paix de cette université. Il a été fait Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques de la République française en 2011 et a publié en 2012 « Gaza, terre des oubliés, terre des vivants » chez L’Harmatan.