Par Gilles Munier
En Irak, les appels au renversement du régime se multiplient. La libération de quelques 3 000 prisonniers politiques - majoritairement sunnites - n’a pas suffi à calmer la colère des opposants à la politique de Nouri al-Maliki. Ils accusent le régime de les persécuter, de les traiter en citoyens de seconde classe, voir en ennemis.
Les manifestations risquant de prendre de l’ampleur à Bagdad, les forces de police bouclent le Vendredi les quartiers sunnites, et barrent les routes venant des provinces « séditieuses ».
Les opposants réclament toujours l’abolition la loi antiterroriste - dite loi anti-sunnite -, l’annulation de la loi de débaasification utilisée pour licencier, sans indemnités ni retraite, des fonctionnaires de l’ancien régime, afin des les remplacer par des parents ou des agents pro-iraniens.
Le 4 février dernier, Maliki a été débordé par Wathiq Al-Batat, chef du Hezbollah en Irak, qui a annoncé la création de l’Armée Al-Mukhtar (l’élu), milice chargée d’éliminer tous ceux qui résistent. Il accuse les manifestants d’être encadrés par des membres d’Al-Qaïda ou du Parti Baas clandestin.
Nouri al-Maliki a lancé un mandat d’arrêt contre Wathiq Al-Batat, qui n’a évidemment pas été suivi d'effet.
Sources :
Sunnis rally in several Iraqi cities against Shiite-led government (Todayszaman- 15/2/13)
Désamorcer les tensions sectaires en Irak (IRIN – 14/2/13)
http://www.irinnews.org/fr/Report/97476/Briefing-D%C3%A9samorcer-les-tensions-sectaires-en-Irak
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