Par Gilles Munier
Lundi 27 mai, 13 voitures piégées ont explosé à Bagdad – dont une rue Saadoun, artère principale de la capitale -, faisant au moins 70 morts et 200 blessés. Le nombre des morts, victimes d’attentats, est de 350 depuis le début du mois, 700 depuis avril.
Ce bilan ne comprend pas les 50 manifestants anti-Maliki tués le 23 avril dernier à Hawija (180 km au nord de Bagdad) par les forces gouvernementales qui expliquent en partie ce regain de violence.
Les opposants au régime de Maliki relèvent la tête un peu partout. Passée inaperçue des médias, l’intervention de la police jordanienne pour empêcher la prise d’assaut de l’ambassade d’Irak à Amman par des manifestants - irakiens et jordaniens – qui réagissaient à la diffusion, par la chaîne Dijla (Tigre), d’images montrant des membres des services de sécurité irakiens bastonner deux avocats baasistes connus - Ziad Najdawi et Dirar Khatatneh – parce qu’ils avaient scandé des slogans pro-Saddam lors d’un séminaire sur les fosses communes en Irak, organisé par l’ambassadeur au Centre culturel royal.
Une cinquantaine de chefs de tribus irakiennes et de représentants communautaires sunnites, chiites et kurdes, sont allés à Amman pour exprimer « leur solidarité avec ceux qui ont été attaqués par ce groupe de voyous ».
Actualisation (29/5/13)
Ziad Najdawi et Darar al-Khatatneh, les deux avocats baasistes agressés par les services de sécurité de l’ambassade d’Irak à Amman, ont porté plaine contre l’ambassadeur Jawad Abbas, pour « incitation au meurtre ».
Source :
http://gulftoday.ae/portal/f379400f-0f90-4b46-b7ea-d08fc2a853dd.aspx