Par Gilles Munier
On sait que la prochaine élection présidentielle en Syrie est prévue en 2014 et que Bachar al-Assad n’a pas l’intention de s’effacer comme l’ont souhaités un temps la Russie, et – semble-t-il – aussi l’Iran. Nombreux sont ceux qui verraient bien un autre baasiste – voire un Alaouite, pour ne pas créer de remous au sein de la secte – assurer la transition après la conférence internationale Genève-2, dont la tenue demeure improbable. Mais, il faudrait ensuite – vœux pieux - que soit organisé un scrutin véritablement démocratique.
Dans un entretien accordé à la chaîne turque Halk-Tv – proche du Parti Républicain du Peuple (CHP- opposition kémaliste) – et diffusé vendredi 4 octobre par l’agence syrienne Sana, Bachar al-Assad a déclaré qu’il compte bien se présenter : « Si j’ai le sentiment que le peuple syrien veut que je sois président dans une prochaine étape, je me porterai candidat … Si la réponse est non, je ne le ferai pas ». Il s’est engagé à « consulter » les Syriens à ce sujet. Et, il a ajouté : « Les circonstances changeant rapidement, il est difficile de donner une réponse précise, mais je n’hésiterai pas (à me porter candidat) si je vois que cela va dans le sens de la volonté populaire ». Il prendra sa décision dans « les quatre ou cinq mois », quand il y verra « plus clair ».
Bachar al-Assad n’est pas inquiet, il se voit présider le pays – ou ce qui en restera – jusqu’en 2020, car il sait déjà que 75% des Syriens voteront
pour lui ! C’est ce qu’aurait prédit la CIA ces derniers mois, sur la base de « sondages d’opinion »… Problème : en Syrie,
personne n’oserait questionner sérieusement les Syriens à ce sujet, que ce soit à Damas ou à Alep… Le site libanais Al-Ahd qui semble être à
l’origine de cette « information» est bien le seul à avoir eu connaissance du rapport de l’agence de renseignement américaine. S’il
existe…
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