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France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


L’Algérie refuse de participer à l’exercice militaire « African Lion 2025 »

Publié par Gilles Munier sur 24 Avril 2025, 07:19am

Catégories : #African Lion, #Maroc, #Algérie, #Tunisie

Par Ali Aomar (revue de presse : Observ’Algérie – 22 avril 2025)*

L’Algérie a décidé de ne pas participer à l’exercice militaire multinational « African Lion 2025 », organisé sous l’égide du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM). Cette décision, qualifiée de « souveraine » par les responsables américains, intervient dans un contexte régional marqué par des enjeux sécuritaires et géopolitiques complexes.

Lors d’une visioconférence organisée lundi 21 avril au siège de l’ambassade des États-Unis en Algérie, des hauts responsables de l’AFRICOM ont confirmé que « l’Algérie a été invitée à participer à cet exercice mais elle a refusé, c’est son droit souverain d’accepter ou de refuser », rapporte le journal El Khabar. Bien qu’ils aient exprimé leur ignorance quant aux raisons précises de ce refus, les responsables américains ont souligné leur espoir de voir l’Algérie participer aux futures éditions, en raison de son rôle clé dans « la stabilité et la sécurité dans la région ».

Les responsables de l'AFRICOM ont également tenu à clarifier que « l’Algérie a toujours été conviée aux exercices African Lion », rejetant catégoriquement les allégations selon lesquelles l’Algérie et la Libye seraient désignées comme « pays ciblés voire ennemis » dans le scénario des manœuvres. Ils ont précisé que l’édition 2025 de l’exercice « définit la mer comme source de menace ».

La participation israélienne, un facteur de refus ?

Une des raisons avancées pour expliquer le refus algérien pourrait être la participation annoncée d’un contingent de l’armée israélienne à « African Lion 2025 ». Les responsables de l’AFRICOM ont confirmé « la participation des unités de l’armée d’Israël à African Lion sur le territoire marocain dans le cadre de cet exercice mais aussi des manœuvres dans le cadre de la coopération bilatérale ». Des médias israéliens ont même indiqué que cette édition serait « la plus importante de l’histoire de l’exercice ».

Afin de prévenir toute « provocation » ou « malentendu », l’AFRICOM a décidé de transférer une partie des manœuvres en Tunisie plutôt que dans d’autres pays, « afin d’éviter des points de tensions frontaliers ». Cette décision semble faire allusion au Maroc, qui accueille une partie des exercices sur son territoire. Les responsables ont toutefois assuré que les manœuvres « ne se feront pas dans les territoires sahraouis », précisant qu’elles seraient concentrées « principalement à travers le Maroc jusqu’à Tan-Tan, la zone la plus éloignée au Sud à proximité du Sahel marocain ».

Un exercice militaire d’envergure internationale

« African Lion 2025 » rassemblera près de 10 000 soldats de 52 pays, avec des manœuvres organisées au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et au Ghana. Selon l’AFRICOM, l’objectif est « l’amélioration de l’interopérabilité, le renforcement de la préparation et la disponibilité des forces américaines et des forces des partenaires pour une meilleure réponse aux menaces sécuritaires, notamment terroristes ». Les scénarios incluent la lutte antiterroriste, les interventions humanitaires et médicales, ainsi que la cyberdéfense.

Malgré l’absence algérienne à cet exercice, les responsables américains ont souligné que la coopération militaire entre l’Algérie et les États-Unis « ne cesse de se développer ». Une responsable de l’ambassade américaine à Alger a évoqué « des indicateurs » de ce renforcement, citant notamment les visites du général Michael Langley en Algérie et la signature d’un mémorandum d’entente dans le domaine de la défense en janvier dernier. Elle a ajouté que les deux pays « partagent les mêmes préoccupations concernant la stabilité et la sécurité ».

*Source : Observ’Algérie

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