Revue de presse : Le Grand Soir (7 juin 2024)*
Comité de soutien Assange
Nous avons adressé les trois questions suivantes aux 38 listes candidates en France aux élections européennes du dimanche 9 juin 2024 :
1. Considérez-vous Julian Assange comme un prisonnier politique ?
2. Si vous êtes élu-e, plaiderez-vous pour la libération de Julian Assange et l’abandon des poursuites états-uniennes contre lui ?
3. Êtes-vous favorable à l’asile politique pour Julian Assange en France ?
Nous avions limité à 2 000 signes maximum l’ensemble des réponses, à répartir librement entre les trois questions. Nous avons obtenu 23 réponses à notre questionnaire, soit 60 % des listes. Les autres listes ont reçu deux relances mais ne se sont pas manifestées.
Découvrez ci-dessous les réponses et... les non-réponses. Les listes sont présentées dans l’ordre issu du tirage au sort organisé par le ministère de l’Intérieur.
1. Pour une humanité souveraine / Tête de liste : Léopold-Édouard Deher-Lesaint
Aucune réponse.
2. Pour une démocratie réelle : Décidons nous-mêmes ! / Tête de liste : Philippe Ponge
- Oui, dans la mesure où il s’agit d’un lanceur d’alerte qui est emprisonné pour des motifs politiques, en l’occurrence pour le fait de s’opposer et de dévoiler des actions extrêmement violentes, notamment des crimes internationaux qui relèvent de la compétence de la CPI.
- Oui, dans la mesure où l’Assemblée Citoyenne de DNM ! exprime sa volonté dans ce sens. En effet, dans notre projet politique, le candidat(e) ou l’élu(e) ne fait que relayer la volonté populaire de l’Assemblée Citoyenne après un débat éclairé et contradictoire.
- Oui, dans la mesure où Julian Assange est une personne manifestement persécutée dont un risque pour son intégrité physique (peine de mort ou traitement dégradant) et psychique est avéré, l’asile politique doit lui être accordé sans délai. Sa situation carcérale et juridique est anormale. La mise en place d’outils démocratiques (RIC et/ou autres) au niveau constitutionnel aurait permis, pour ce type de cas, l’adoption d’une décision de la part de la population française, fort probablement, favorable et juridiquement contraignante.
3. La France fière, menée par Marion Maréchal et soutenue par Éric Zemmour / Tête de liste : Marion Maréchal
Aucune réponse.
4. La France insoumise – Union populaire / Tête de liste : Manon Aubry
- Julian Assange est incontestablement un prisonnier politique. Il est détenu arbitrairement, injustement poursuivi et persécuté depuis des années. Son crime ? Être à l’origine de révélations majeures concernant les crimes commis par les États-Unis en Afghanistan et en Irak, ou encore le système de surveillance à grande échelle mis en place par la NSA (National Security Agency) qui est allée jusqu’à espionner des dirigeants de plusieurs pays européens, à commencer par la France. Pour avoir usé de cette liberté d’informer, sans laquelle le droit à l’information ne peut qu’être bafoué, M. Assange subit depuis plus d’une décennie un véritable calvaire. Soumis à une persécution juridique de la part des États-Unis, ciblé par d’incessantes campagnes de calomnie, il a dû se réfugier, en 2012, à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il est resté confiné 7 années durant... jusqu’à ce que les pions des USA ne renversent le régime en Équateur. On sait aujourd’hui qu’il y a été espionné, jusque dans les toilettes, et que la CIA a envisagé de le faire assassiner. Remis aux autorités britanniques en 2019, il est depuis détenu à la prison de Belmarsh, dans l’attente d’une éventuelle extradition vers les USA. Les rapporteurs spéciaux de l’ONU sur la torture ont dénoncé avec force le traitement auquel il est soumis ; des médecins ont constaté la dégradation de sa santé physique et mentale, liée à la persécution continue dont il fait l’objet.
- Oui. Il faut en finir avec les indignations sélectives consistant à dénoncer, à juste titre, les persécutions politiques en Russie ou ailleurs, et à se taire s’agissant d’Assange, ruinent la crédibilité de la parole de la France sur ces sujets.
- Oui. Assange est un « combattant de la liberté » persécuté. Notre Constitution prévoit explicitement dans ce cas l’octroi de l’asile. Cette mesure est dans le programme de l’Union populaire porté par Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2022, et nous avons déposé une nouvelle proposition de résolution en ce sens en 2023. D’abord parce que, pour que la référence au « pays des Droits de l’homme » ait un sens, la France ne peut tolérer le traitement dégradant qui lui est réservé. Ensuite parce qu’elle a manifesté, par la loi, sa volonté de protéger les lanceurs d’alerte – ce qu’est M. Assange. Enfin parce que M. Assange a rendu un service signalé à notre pays, en révélant que plusieurs présidents français, ainsi que des ministres et conseillers de haut rang, avaient été mis sur écoute par la NSA.
5. La France revient ! Avec Jordan Bardella et Marine Le Pen / Tête de liste : Jordan Bardella
Aucune réponse.
6. Europe Écologie / Tête de liste : Marie Toussaint
- Le combat de Julian Assange est celui du droit à l’information ! Julian Assange est enfermé au Royaume-Uni dans une prison de haute sécurité depuis plus de 5 ans. Avant cela, il était réfugié à l’ambassade d’Équateur, période qui a été reconnue comme détention arbitraire par le groupe de travail des Nations-Unies sur la détention arbitraire. Ces faits permettent de considérer Julian Assange comme un prisonnier politique suivant la définition du Conseil de l’Europe. Les poursuites contre Julian Assange vont bien au-delà de sa situation et font peser un risque sur l’ensemble des médias, éditeurs et journalistes dans le monde, avec l’utilisation par les États-Unis de la loi sur l’Espionnage. Au niveau européen, nous devons ainsi compléter la directive contre les procédures baillons pour mieux protéger chacun, et notamment les journalistes, de procédures judiciaires abusives.
- Oui. La publication des documents par Wikileaks est d’intérêt public et pour le monde entier. Nous voulons défendre la liberté de la presse comme le droit à l’information qui sont des composantes essentielles du fonctionnement démocratique. La situation n’a que trop duré, Julian Assange ne peut pas rester dans cette situation, sa santé physique et mentale sont affectées. Les députés européens peuvent peser politiquement et rendre visible ce combat.
- Oui. Quand une personne risque 175 ans de prison pour avoir diffusé des informations d’intérêt public, nous devons lui offrir l’asile et le protéger de poursuites d’État. Le principe de non-extradition pour des faits politiques doit protéger Julian Assange et lui permettre de vivre libre.
7. Free Palestine / Tête de liste : Nagib Azergui
Aucune réponse.
8. Parti animaliste – Les animaux comptent, votre voix aussi / Tête de liste : Hélène Thouy
Aucune réponse.
9. Parti révolutionnaire Communistes / Tête de liste : Olivier Terrien
- Le fondateur de Wikileaks a mis en lumière les opérations secrètes et illégales de la CIA et les exactions commises par l’armée américaine. Julian Assange a révélé les coups tordus de la CIA. Toutes ces révélations jettent un regard lucide et sans complaisance sur les méthodes utilisées par l’impérialisme US pour asseoir sa domination. Un État se drapant en permanence dans le drapeau de la démocratie et les droits de l’Homme tout en les bafouant impunément ! Ils veulent l’incarcérer pour ses convictions anti-guerres et anti-impérialistes. Les tribunaux du monde entier reconnaissent que les poursuites engagées constituent une persécution pour des raisons « d’opinion politique ». Le fait de dénoncer publiquement un État pour ses violations des droits humains constitue donc « un acte de dissidence politique, une opinion politique ».
- Nous soutenons le mouvement pour exiger sa liberté. En France, en 2022 les députés ont voté contre une proposition de résolution demandant au gouvernement de lui accorder l’asile politique. Les déclarations de Macron en 2019 « Il faut protéger toutes les libertés, la liberté de la presse mais la liberté des individus aussi. » Il ajoutait que Julian Assange est un exemple symbolique du sort réservé par certains pays aux lanceurs d’alerte. Et d’Éric Dupond-Moretti en 2020, « la nation a une dette morale ». N’était que de belles paroles et il y a loin des paroles aux actes. Les donneurs de leçon en démocratie font profil bas, ils ne veulent surtout pas que la nature anti-démocratique aux USA et ailleurs soit mis en lumière.
- Notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES exige sa libération comme il exige la libération de Georges-Ibrahim Abdallah. Ces batailles ont pris un relief tout particulier cette année dans le contexte du combat en Palestine contre l’État colonial sioniste et du génocide auquel se livre cet État avec le soutien sans faille des États-Unis et des principales puissances impérialistes occidentales dont le France. Il est temps que « la patrie des droits de l’homme » joigne le geste à la parole et passe aux actes. Nous demandons que le statut de réfugier soit accordé à Julian Assange et nous demandons sa libération immédiate. La lutte continue et doit s’amplifier pour exiger la libération immédiate de Julian Assange.
10. Parti pirate / Tête de liste : Caroline Zorn
- Oui, Julian Assange peut être légitimement considéré comme un prisonnier politique. Son emprisonnement prolongé, son traitement inhumain en détention et les poursuites engagées contre lui par les États-Unis semblent être motivés par des considérations politiques, notamment en raison de ses activités en tant que fondateur de WikiLeaks et de ses révélations d’informations sensibles.
- Nos eurodéputés pirates plaident déjà pour la libération de Assange et sont à l’initiative d’une lettre envoyée au ministre britannique de l’Intérieur avec 46 autres eurodéputés. C’est pourquoi si nous sommes élus en 2024, nous rejoindrons notre groupe pirate et ferons front commun pour l’abandon des poursuites états-uniennes contre Julian Assange afin de garantir la protection à tous les lanceurs d’alerte, la liberté de la presse et les droits fondamentaux des individus.
- Le Parti Pirate s’est positionné en faveur de l’octroi de l’asile politique à Julian Assange en Europe. En tant qu’institution attachée aux droits de l’homme et à la liberté d’expression, l’Union européenne devrait jouer un rôle actif dans la protection des lanceurs d’alerte et des défenseurs de la liberté de la presse. Accorder l’asile à Julian Assange serait conforme à ces principes et constituerait un acte de solidarité envers ceux qui luttent pour la transparence et la vérité. L’institution d’une identité européenne pourrait permettre une meilleure protection des lanceurs d’alerte au niveau européen.
11. Besoin d’Europe / Tête de liste : Valérie Hayer
Aucune réponse.
12. PACE – Parti des citoyens européens, pour l’armée européenne, pour l’Europe sociale, pour la planète ! / Tête de liste : Audric Alexandre
Une personne du PACE Relations médias nous a envoyé le message suivant : « En réponse à votre demande, je suis au regret de vous informer que nos ressources humaines disponibles ne nous permettent pas pour cette fois de vous répondre favorablement dans les délais. Nous espérons cependant rester en contact et pouvoir vous répondre, et éventuellement vous rencontrer ultérieurement puisque dans son programme, au point 90, PACE propose une protection des lanceurs d’alertes : « 90 Protéger les lanceurs d’alerte La protection doit être effective à tous les niveaux (patrimonial, emploi, sécurité, famille). » »
13. Équinoxe : écologie pratique et renouveau démocratique / Tête de liste : Marine Cholley
Aucune réponse.
14. Écologie positive et territoires / Tête de liste : Yann Wehrling
Aucune réponse.
15. Liste Asselineau-Frexit, pour le pouvoir d’achat et pour la paix / Tête de liste : François Asselineau
- Oui. Julian Assange est privé de la liberté d’aller et venir depuis le 19 juin 2012 (réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres).
- Oui.
- Oui. Je l’ai dit plusieurs fois lors de ma candidature à la présidentielle 2017. Pour Assange et Snowden.
16. Paix et décroissance / Tête de liste : Michel Simonin
- Julian Assange s’est-il opposé au pouvoir en place de son pays, l’Australie (définition prisonnier politique) ? Non. Il a révélé au public de graves violations des droits humains. Ceci n’est pas répréhensible, ou ne devrait pas l’être. C’est un prisonnier politique de toutes les démocraties occidentales, et c’est indigne d’elles.
- Il me semble que les États-Unis auraient dû profiter de ce que Julian Assange a révélé. Cela a mis en lumière des failles, des dysfonctionnements, des erreurs monumentales, des dérives, évitant de lourdes enquêtes internes aux États concernés. La liberté de s’exprimer n’est pas une prérogative des journalistes. Tout citoyen a le droit de dire ce qu’il pense, ou de l’écrire, et révéler ce qu’il a découvert relève du lanceur d’alertes. Alors bien sûr, nous plaiderions en faveur de sa libération et de l’abandon des poursuites contre lui.
- En tous cas un endroit où se réfugier pour pouvoir vivre dignement. L’Europe pourrait se prononcer à ce sujet, mais la coopération de celle-ci avec l’OTAN est difficilement compatible avec l’asile politique de qui que ce soit, en litige avec les États-Unis. L’accueillir en France serait le signe d’une indépendance retrouvée, et un honneur pour les Français-e-s.
17. Pour une autre Europe / Tête de liste : Jean-Marc Fortané
- Oui.
- Oui.
- Oui.
18. La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe / Tête de liste : François-Xavier Bellamy
Aucune réponse.
19. Lutte ouvrière – Le camp des travailleurs / Tête de liste : Nathalie Arthaud
- Julian Assange est en effet un prisonnier politique sur lequel les dirigeants américains s’acharnent, ne lui pardonnant pas d’avoir publié, en 2010, sur son site Wikileaks, 700 000 documents confidentiels. L’opinion publique internationale avait pu prendre connaissance de nombreux rapports militaires faisant état d’actes de torture, d’enlèvements et de crimes de guerre perpétrés contre des civils. D’avoir ainsi permis de jeter une lumière crue sur la réalité de la politique de l’impérialisme américain explique que, quatorze ans plus tard, cet acharnement continue avec la complicité des prétendues démocraties européennes. Qu’il soit toujours emprisonné – par le gouvernement britannique depuis 2019, dans la prison de Belmarsh, version britannique de Guantanamo -, qu’il soit de plus toujours sous la menace de l’extradition, ne peut que révolter.
- Comme vous le savez, nous ne serons pas élus au parlement européen. Dans notre presse et nos tracts, nous avons dénoncé à plusieurs reprises le sort qui est réservé à Julian Assange. Si nous avions des élus au parlement européen, nous utiliserions cette « tribune » pour réclamer sa libération ainsi que l’abandon des poursuites contre lui, tout en dénonçant la complicité des dirigeants de l’Union européenne. Tout comme les dirigeants américains, ils veulent maintenir le secret sur les exactions et massacres commis aux quatre coins du monde pour maintenir leur domination. Nous défendons la nécessité, pour connaître le contenu des traités et des accords internationaux qui entraînent les peuples dans des conflits meurtriers, ou les sales coups des États pour protéger par tous les moyens leurs intérêts et ceux de ses capitalistes, d’imposer la levée du secret diplomatique et du secret-défense.
- Nous sommes bien évidemment favorables à l’asile politique pour Julian Assange en France. Force est de constater que la France n’a jamais pris d’engagement dans ce sens.
20. Changer l’Europe / Tête de liste : Pierre Larrouturou
- Oui, l’acharnement judiciaire et ses conditions de détention sont inacceptables. Nouvelle Donne a publié à plusieurs reprises des communiqués depuis plusieurs années pour demander que Julian Assange ne soit pas extradé aux États-Unis. En 2020, le Bureau National de Nouvelle Donne a écrit au président de la République, Emmanuel Macron, pour lui demander d’accorder au plus vite l’asile politique à Julian Assange. En 2024, nous nous sommes mobilisés pour manifester notre soutien à Julian Assange les 20 et 21 février 2024 dans plusieurs villes de France.
- Oui. En février 2024 Pierre Larrouturou a d’ailleurs plaidé en tant que député européen pour la libération de Julian Assange. Voici la vidéo de soutien qu’il a publiée sur Twitter le 18 février 2024.
- Oui. En 2020, le Bureau National de Nouvelle Donne a écrit au président de la République, Emmanuel Macron, pour lui demander d’accorder au plus vite l’asile politique à Julian Assange. La liberté et l’indépendance de la presse sont fondamentales. Si les démocraties ne soutiennent pas les journalistes qui alertent sur des dysfonctionnements graves et qui ne font que leur travail, quelles leçons peuvent-elles donner aux dictatures ?
21. Nous le peuple / Tête de liste : Georges Renard-Kuzmanovic
- Oui, tout à fait. Il n’y a aucune raison légale à son incarcération si ce n’est de le faire taire et de terroriser les autres lanceurs d’alerte et journalistes d’investigation qui révéleraient des informations compromettantes pour les Etats-Unis et leurs alliés. Il s’agit d’un journaliste australien qui n’a enfreint aucune loi anglaise, il n’y a aucune raison pour son emprisonnement au Royaume-Uni et ses menaces d’extradition aux États-Unis si ce n’est un droit extraterritorial proprement illégal et illégitime.
- Oui, bien sûr. Cette incarcération n’a aucune raison d’être et nous devrions tous protéger les journalistes d’investigation et les lanceurs d’alerte plutôt que de les laisser traiter ainsi. Le journalisme n’est pas un crime, et est même la condition de la démocratie car comment le peuple souverain peut-il se prononcer s’il n’est pas correctement informé ? Ce combat pour la liberté d’expression est fondamental, Assange doit être libéré le plus vite possible et indemnisé par les États-Unis et le Royaume-Uni pour ces années d’emprisonnement.
- Oui, sans hésiter. La France s’enorgueillirait à l’accueillir et le faire citoyen d’honneur. Ce serait un geste fort pour signifier notre attachement à la liberté d’expression, la démocratie, la protection des lanceurs d’alerte, notre indépendance géopolitique... Évidemment il faut aussi appliquer ces mesures quand cela concerne des choses à dénoncer en France.
22. Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! / Tête de liste : Selma Labib
- Oui, nous considérons Julian Assange comme un prisonnier politique car s’il est privé de sa liberté depuis plus de quatorze ans c’est parce qu’il a contribué à rendre publics, à partir de 2010, des milliers de documents confidentiels sur la manière dont l’impérialisme américain et ses alliés ont mené la guerre en Irak et en Afghanistan, c’est-à-dire comment ils se sont rendus coupables de crimes de guerres sous prétexte de « lutte contre le terrorisme ».
- Bien sûr ! D’ailleurs même si nous ne sommes pas élus, nous continuerons à exiger de toutes nos forces la remise en liberté immédiate pour Julian Assange, détenu arbitrairement par le gouvernement britannique dans une prison de haute sécurité. Cette détention est infâme : c’est bien la preuve que les dirigeants des gouvernements dits « démocratiques » s’assoient sur les droits humains les plus élémentaires lorsqu’ils leur faut défendre les intérêts des grandes puissances impérialistes et des lobbys militaro-industriels.
- Oui, nous sommes favorables à ce que Julian Assange puisse trouver l’asile politique en France, même si Macron et ses gouvernements successifs s’y sont toujours opposés. Visiblement, Assange n’est pas le bienvenu au pays « des droits de l’homme ». Faut-il y voir un lien avec le fait que la France est aujourd’hui la meilleure alliée des États-Unis, les champions de la militarisation et du soutien à tous les chiens de guerre comme on le voit aujourd’hui par rapport à Nethanyaou et sa politique génocidaire à l’encontre du peuple palestinienne à Gaza ? Si un autre pays accordait cet asile à Julian Assange, cela nous permettrait de souligner à quel point la France de Macron piétine le droit d’asile politique et d’une manière générale la liberté de circulation et d’installation sur le territoire national de toutes celles et ceux qui veulent fuir les dictatures et les guerres.
23. « Pour le pain, la paix, la liberté ! » Présentée par le Parti des travailleurs / Tête de liste : Camille Adoue
Aucune réponse.
24. L’Europe ça suffit ! / Tête de liste : Florian Philippot
- De fait, Julian Assange est un prisonnier politique, puisqu’il n’a plus connu la liberté depuis 2010 ! Les États-Unis continuent d’exercer des pressions monstrueuses, à tous les niveaux, pour obtenir son extradition et l’enfermer à vie pour « espionnage ». Nous considérons, tout à l’inverse, que Julian Assange est un authentique lanceur d’alerte, persécuté pour ses opinions politiques et son travail colossal d’information. À ce titre, il doit être activement et massivement soutenu. Hélas, la faiblesse de la plupart des gouvernements occidentaux sur ce sujet, y compris le gouvernement français, est un révélateur de notre soumission collective aux États-Unis et de notre immense hypocrisie en matière de protection des lanceurs d’alerte et des opposants politiques.
- Bien entendu. Je n’ai d’ailleurs pas attendu d’avoir un nouveau mandat de député européen pour me mobiliser en faveur de Julian Assange. Le 24 février dernier, le mouvement que je préside, Les Patriotes, a ainsi organisé une manifestation devant l’ambassade d’Australie à Paris, réunissant plusieurs centaines de personnes, afin d’exiger sa libération. Vous trouverez ci-après le lien de mon intervention : https://www.youtube.com/watch?v=RYQIZCwfgIQ
- Je suis totalement favorable à ce que la France accorde l’asile politique à Julian Assange. Je l’ai d’ailleurs demandé dès 2012 ! Cet homme au courage immense doit pouvoir retrouver une vie « normale » et jouir pleinement des droits et de la protection liés à ce statut.
25. Non ! Prenons-nous en mains / Tête de liste : Édouard Husson
Aucune réponse.
26. Forteresse Europe — Liste d’unité nationaliste / Tête de liste : Pierre-Marie Bonneau
- Oui, et sa détention scandaleuse. Assange a joué un rôle très positif en publiant les documents secrets de l’État profond américain. Nous considérons aussi les conditions de son siège autour de l’ambassade à Londres, comme scandaleuse.
- Oui. À noter que nous refusons l’emploi de l’écriture inclusive, erreur grammaticale grave et n’apportant strictement rien à la cause des femmes (ou celle des hommes).
- Oui. La France s’honorerait d’accueillir sur son sol ce héros. Aujourd’hui le concept d’asile politique est dévoyé : la France accueille des milliers de migrants prétendant faussement être en danger dans leurs pays d’origine et venant augmenter les statistiques de la criminalité.
27. Réveiller l’Europe / Tête de liste : Raphaël Glucksmann
Nous avons reçu ce message d’une assistante parlementaire du député européen après l’envoi de notre questionnaire : « Au nom de Monsieur Glucksmann, nous vous remercions pour votre message. Nous sommes très reconnaissants de votre intérêt pour le travail du député, qui tient à vous remercier pour votre mobilisation. Nous tenons à vous remercier pour l’envoi de ce questionnaire. Nous l’avons transmis à l’équipe de campagne. »
Aucune réponse n’est venue malgré une relance.
28. Non à l’UE et à l’OTAN, communistes pour la paix et le progrès social / Tête de liste : Charles Hoareau
- Évidemment que oui.
- Bien sûr.
- Oui bien sûr et même à ce qu’il soit décoré pour services rendus à l’humanité.
29. Alliance rurale / Tête de liste : Jean Lassalle
- Oui.
- Oui.
- Oui. La France est le pays de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen. Julian Assange est un combattant, un résistant, il a totalement sa place parmi nous en France. Dès mon élection, je me livrerai, comme j’avais commencé à la faire à l’Assemblée Nationale, et en relation étroite avec les siens, à une campagne acharnée pour rappeler encore et toujours son combat sublime afin de susciter un mouvement d’opinion le plus large possible.
30. France libre / Tête de liste : Francis Lalanne
- Oui.
- Oui.
- Oui.
31. Europe Territoires Écologie / Tête de liste : Guillaume Lacroix
Aucune réponse.
32. La Ruche citoyenne / Tête de liste : Lorys Elmayan
- La Ruche Citoyenne considère effectivement Julian Assange comme un prisonnier politique.
- Élus, nous plaiderons pour la libération de Julian Assange et exigeons l’abandon des poursuites judiciaires contre lui.
- Nous sommes favorables à l’asile politique pour Julian Assange dans le pays de son choix au sein de l’Union européenne.
33. Gauche unie pour le monde du travail soutenue par Fabien Roussel / Tête de liste : Léon Deffontaines
- On peut considérer Julian Assange comme un prisonnier politique. Le fondateur de Wikileaks est en effet détenu dans une prison de haute sécurité à Belmarsh à Londres depuis 5 ans en préventive sans jugement. Il est accusé par la justice américaine d’avoir révélé des crimes de guerre des troupes américaines en Irak et Afghanistan. En vertu de l’Espionage Act – qui ne peut pas être en principe appliqué à Assange qui est citoyen australien – il est menacé d’être transféré aux USA où il risque une peine de 175 années de prison. Avant sa détention à Belmarsh, il a vécu enfermé à l’ambassade d’Équateur pendant 7 ans, accusé par la Suède de délit sexuel. Accusations qui se sont effondrées faute de preuves.
- En qualité d’élu il conviendra impérativement de peser de tout le poids politique pour abandonner les charges qui pèsent sur Assange car ces pressions américaines constituent une menace pour la liberté d’informer pour le rôle de journaliste et de lanceur d’alerte que représente Assange. Son transfert aux USA constituerait une menace pour la liberté des journalistes à informer les citoyens. Qui osera dans ces conditions révéler des crimes commis par les USA ? Raison de plus d’abandonner les poursuites est la sensible dégradation de l’état de santé physique et morale d’Assange. Le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé la torture psychologique dont est victime Assange du fait des conditions de sa détention. Il y a donc urgence à faire cesser les poursuites contre Assange et reconnaître que la diffusion des informations de Wikileaks était dans l’intérêt général car l’information n’est pas un crime mais un fondement de la démocratie. L’article 10 de la charte des droits fondamentaux de l’UE défend la liberté d’informer.
- L’asile politique en France serait une décision de la plus haute importance dont s’honorerait le président de la République. Assange est soutenu par la Fédération internationale des journalistes, les syndicats de journalistes français et plusieurs ONG pour sa libération immédiate et l’arrêt des poursuites. Le groupe communiste à l’hôtel de ville à fait voter un vœu en ce sens et proposer que Julian Assange devienne citoyen d’honneur de la capitale.
34. Défendre les enfants / Tête de liste : Gaël Coste-Meunier
Un représentant de la liste nous a fait cette réponse : « Notre liste Défendre les enfants est une liste avant tout apolitique et humaniste. Nous pouvons toutefois avoir des points de vue divergents entre nos membres sur des questions telles que les vôtres. Étant le seul mouvement aux européennes qui défend intégralement la convention international des droits de l’enfant (CIDE) et son application, bien évidemment nous nous sentons concerné par la défense des droits de l’homme et à son respect. C’est en ce sens que nous étudierions avec précision le cas de M. Assange si nous devions avoir des représentants élus de notre mouvement au parlement européen. Sans avoir répondu avec précision à chacune de vos questions J’espère avoir répondu sur notre positionnement général. »
35. Écologie au centre / Tête de liste : Jean-Marc Governatori
Aucune réponse.
36. Démocratie représentative / Tête de liste : Hadama Traoré
Aucune réponse.
37. Espéranto langue commune / Tête de liste : Laure Patas d’Illiers
- Oui, il n’est pas poursuivi pour crime crapuleux, ni pour crime passionnel, ni pour fraude fiscale, ou autre motif dit « de droit commun ».
- Du point de vue juridique, l’affaire Assange concerne les Etats-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ; c’est une affaire extérieure à l’Union européenne. Néanmoins, nous rappelons que notre programme indique : 4.3] Plus généralement, nos orientations politiques s’appuient sur les principes d’égalité des chances et de solidarité, sur la Convention européenne des droits de l’homme, sur les déclarations et conventions de l’ONU, notamment celles concernant les droits de l’homme et les droits de l’enfant, ainsi que sur la Déclaration universelle des droits linguistiques signée par L’UNESCO. Notre action se situerait dans ce cadre.
- Notre mouvement ne peut pas prendre position à ce sujet ; son action est au niveau de l’Europe.
38. Liberté démocratique française / Tête de liste : Patrice Grudé
- Oui.
- Oui.
- Oui.
*Source : Le Grand Soir