L'ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a déclaré ce vendredi que l'offensive israélienne actuelle contre Gaza n'est qu'une étape dans le plan du gouvernement du Premier ministre, Benyamin Netanyahu, visant à purger la Palestine.
Revue de presse : Yeni safak (23 février 2024)*
Qualifiant le gouvernement de Netanyahu de "gang", Olmert a écrit dans le quotidien israélien Haaretz que "l'objectif suprême du duo de ministres de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et des Finances, Bezalel Smotrich, n'est pas l'occupation de la bande de Gaza".
"Gaza n'est que le chapitre d'introduction, la plate-forme que ce gang veut construire comme fondation sur laquelle sera mené le véritable combat qu'ils envisagent: la bataille pour la Palestine et le Mont du Temple", a-t-il déclaré, nom donné à la zone où est située la Mosquée Al-Aqsa à Jérusalem dans le judaïsme.
Olmert a soutenu que "le but ultime de ce gang est de ‘purger' la Palestine de ses habitants palestiniens, et de nettoyer le Mont du Temple de ses fidèles musulmans“.
Il a prévenu que "la manière d'atteindre cet objectif est sanglante. Du sang israélien, dans l'État et dans les territoires qu'il contrôle depuis 57 ans maintenant, ainsi que du sang juif ailleurs dans le monde".
"Avec beaucoup de sang palestinien, bien sûr, dans les territoires, à Jérusalem et s'il n'y a pas d'alternative, également parmi les citoyens arabes d'Israël", a ajouté l'ancien Premier ministre et il a prévenu:
« Cet objectif ne sera pas atteint sans un conflit violent et à grande échelle. Armageddon. »
D'après les estimations, environ 700 000 colons israéliens vivent dans près de 300 colonies illégales en Palestine occupée et à Jérusalem-Est.
Toutes les colonies juives dans les territoires occupés sont considérées comme illégales au regard du droit international.
Les tensions sont vives en Palestine depuis qu'Israël a entamé une offensive militaire meurtrière contre la bande de Gaza, à la suite d'une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
Depuis lors, au moins 29 514 Palestiniens ont été tués, 69 616 autres blessés dans les énormes destructions causées par les frappes israéliennes, sans parler des pénuries alarmantes de produits de première nécessité faisant planer le spectre de la famine sur l'enclave palestinienne.
La guerre israélienne contre Gaza a contraint 85 % de la population du territoire au déplacement interne dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Selon les Nations unies, 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites.
Israël comparait devant la Cour internationale de justice pour des accusations de génocide. Une décision provisoire rendue en janvier dernier sommant Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que le passage des aides humanitaires pour les civils de Gaza.
*Source : Yéni safak (Nouvelle aube)