Pour le Hezbollah irakien, "celui qui a confisqué les droits des Irakiens était soutenu par la coalition saoudo-américaine-sioniste du mal"
Par la rédaction d’Al Manar (28/12/21)*
La Cour suprême fédérale, plus haute instance constitutionnelle d’Irak, a ratifié le lundi 27 décembre, les résultats des législatives d’octobre après avoir retoqué une plainte déposée sur des fraudes électorales.
La ratification, simple procédure administrative, va permettre au nouveau Parlement de tenir sous deux semaines sa session inaugurale, selon la loi.
L’assemblée pourra ensuite élire le président de la République, qui désignera un premier ministre, choisi selon la tradition par la plus grande coalition au Parlement.
Après les législatives du 10 octobre, l’Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd al-Chaabi, avait déposé sa plainte en dénonçant des élections entachées de fraudes.
Lundi, après le rejet de son recours, son chef Hadi al-Ameri a annoncé qu’il « respectait la décision de la Cour fédérale, malgré notre profonde conviction que le processus électoral a été entaché de nombreuses fraudes et manipulations ». Il a aussi accusé la Cour fédérale d’avoir fait l’objet de « fortes pressions ».
Pour leur part, les Brigades du Hezbollah ont estimé que ce qui s’est passé lors des élections législatives constitue « la plus grande fraude dans l’histoire du peuple irakien ».
Pour le Hezbollah irakien, « celui qui a confisqué les droits des Irakiens était soutenu par la coalition saoudo-américaine-sioniste du mal », notant que « la coalition du mal voulait faire passer son agenda en soumettant les Irakiens à des volontés malveillantes », rapporte la télévision libanaise AlMayadeen.
Et d’ajouter: « la justice irakienne a fait l’objet de chantage, de menaces et de pressions, notamment de la part de l’ambassadeur américain et représentante du secrétaire général des Nations unies en Irak, Janine Plasshart ».
Et le Hezbollah irakien de réitérer « sa position ferme de ne participer à aucun futur gouvernement ».
De son côté, le mouvement Asa’ib Ahl al-Haq a exprimé ses « regrets pour la décision du rejet de l’annulation des résultats des législatives malgré les preuves » et a estimé que « la Cour fédérale irakienne a subi des pressions internes et externes ».
Après l’approbation des résultats définitifs des élections du Tribunal fédéral, les manifestants se sont rassemblés autour du bâtiment de la Cour fédérale et bouclé les rues de la zone verte dans la capitale Bagdad.
Des dirigeants de la vitrine politique du Hachd al-Chaabi avaient expliqué en conférence de presse les raisons de leur plainte, détaillant des ratés survenus lors du vote.
Citant des rapports d’expertise d’une entreprise allemande commandités par la commission électorale pour évaluer le déroulé du vote, ils ont rappelé que les empreintes digitales de nombreux électeurs n’ont pas pu être reconnues durant le vote électronique. Ils ont également pointé du doigt les défaillances d’un appareil électronique utilisé pour le vote, le C-1000.
*Source : Al Manar
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