Un partisan de Donald Trump dans le bureau de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants
Par Joseph Fitsanakis (revue de presse : intelnews.org – 12/1/21)*
Les insurgés qui ont pris d’assaut le Capitole le 6 janvier dernier ont pu, à leur insu, abriter des espions étrangers leur donnant ainsi la possibilité d’accéder à des documents confidentiels ou de compromettre du matériel informatique sensible. Cet aspect ‘sécurité intérieure’ de l’attaque a été largement négligé et est le sujet d’un article de David Gewitz, un chroniqueur de la ZDnet et de CENT, spécialiste de la question de cybersécurité.
Des centaines de personnes sans autorisation ont pénétré le Capitole mercredi dernier. Beaucoup sont rentrés dans les bureaux des membres du Congrès qui sont pour certains, membres de commissions du Congrès sur les services secrets, les forces armées, la défense et autres sujets sensibles. D’après Gewitz, « il est impossible de savoir quelles mesures ont été prises contre l’équipement électronique » de ces intrus. La plupart faisait clairement partie d’une foule désorganisée qui n’avait aucun plan d’action bien précis une fois à l’intérieur du Capitole. Cela-dit, fait remarquer Gewitz, il était très facile pour des agents étrangers de se fondre dans la masse des manifestants violents et pénétrer discrètement dans le bâtiment pour voler ou compromettre le matériel électronique.
Il précise, qu’en plus de dérober du matériel électronique, ces espions étrangers auraient très bien pu dérober des documents sensibles et avoir accès à des codes et mots de passe. Il va plus loin et explique qu’ils auraient aussi pu introduire des virus dans le réseau informatique du Capitole, ou même discrètement insérer des puces électroniques dans les ports internes des tours PC, une manœuvre qui prend moins de deux minutes pour qui est équipé d’un tournevis électrique de poche. Ces agents auraient aussi pu laisser des dizaines de « clés USB génériques dans les tiroirs et sur les bureaux » en espérant que les membres du Congrès ou leurs équipes les utilisent dans les jours voire semaines à venir. Tout ce que l’on peut dire c’est qu’au jour d’aujourd’hui le Capitole pourrait être infesté de chargeurs USB avec des key-loggers sans fils [n.d.t logiciels qui permettent d’enregistrer les frappes faites avec le clavier], d’appareils qui ressemblent à des batteries d’alimentation mais qui contiennent des technologies de hacking sans fil, de faux détecteurs de fumée, de prises et rallonges électriques truffées de micro ou d’autres moyens d’espionnage clandestins.
Que devrait faire le personnel du système fédéral de cybersécurité du Capitole pour se prévenir de toutes retombées désastreuses de l’assaut en termes d’espionnage ? Gewitz explique qu’étant donné la nature hautement sensible des informations qui sont stockées dans le système informatique du Capitole, il devrait simplement « considérer que TOUS les équipements électroniques ont été compromis ». Il devrait donc adopter la politique de la terre brûlée ce qui veut dire qu’il devrait « complètement récurer ces systèmes », et même verrouiller les ports USB de chaque ordinateur dans le bâtiment. Il faudra des mois, voire des années, pour remédier à ces dommages.
*Source : intelnews.org
Traduction et Synthèse : Z.E