de g à d: Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles, Ali Yahia Abdennour
Par Hakim M (Revue de presse: ObservAlgérie - 18/5/19)*
Ali Yahia Abdennour, Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles ont rendu public, ce samedi 18 mai, un communiqué commun intitulé « Appel à une solution consensuelle ». Ces personnalités politiques lancent un appel au commandement de l’ANP afin de « nouer un dialogue franc et honnête avec des figures représentatives du mouvement citoyen », afin de trouver une solution de sortie de crise pour l’Algérie.
S’adressant au commandement de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Taleb Ibrahimi – ancien ministre des Affaires étrangères des anciens présidents Boumedienne et Chadli –, le militant des droits de l’Homme Ali Yahia Abdennour et le général à la retraite Rachid Benyelles ont mis l’accent sur l’urgence de « nouer un dialogue franc et honnête avec des figures représentatives du mouvement citoyen, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent ».
Cela aurait pour but de trouver au plus vite « une solution politique consensuelle en mesure de répondre aux aspirations populaires légitimes qui s’expriment quotidiennement depuis bientôt trois mois ».
L’élection présidentielle du 4 juillet
Les trois hommes politiques algériens ont également abordé la question de l’élection présidentielle, dont le maintien à la date du 4 juillet « ne pourra que retarder l’avènement inéluctable d’une nouvelle République ». Pour les signataires de ce communiqué, il est inimaginable que des élections rejetées par l’immense majorité de la population soient « libres et honnêtes […] parce qu’organisées par des institutions encore aux mains de forces disqualifiées, opposées à tout changement salutaire ».
Une période de transition de courte durée
Taleb Ibrahimi, Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyelles ont tenu à saluer les manifestants qui sont « sortis dans les rues de l’ensemble des grandes villes du pays pour manifester pacifiquement, crier leur colère et refuser l’humiliation », et qui « ont forcé l’admiration du monde entier et ont rendu [sa] dignité trop longtemps bafouée » au peuple algérien.
« Après avoir obtenu la démission forcée du président candidat moribond », ces mêmes manifestants veulent désormais « l’instauration d’un État de droit et d’une véritable démocratie, en passant préalablement par une période de transition de courte durée, conduite par des hommes et des femmes n’ayant jamais appartenu au système profondément corrompu des vingt dernières années », estiment Taleb Ibrahimi, Ali Yahia et Benyelles.
Selon eux, cette période de transition demeure « nécessaire pour mettre en place les mécanismes et dispositions permettant au peuple souverain d’exprimer librement et démocratiquement son choix à travers les urnes ; un processus qui va dans le sens de l’histoire, et que rien ni personne ne saurait arrêter».
Il faut rappeler que le nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, est revenu avec insistance ces derniers jours. En effet, plusieurs chaînes de télévision privées et journaux arabophones ont entrepris une campagne médiatique afin de donner à Ahmed Taleb Ibrahimi l’image d’une personnalité consensuelle au sein du peuple algérien capable de trouver des solutions à la crise politique que vit l’Algérie.
*Source: ObservAlgérie