Revue de presse : Assawra (extrait – 17/6/18)*
... (...)... Le bilan humain de la grande marche du retour est très lourd, puisque l’occupant a assassiné plus de 120 Palestiniens, et blessé environ 14.000 personnes, dont 330 gravement atteints. Le massacre perpétré par les forces d’occupation témoigne de la panique ressentie par la direction sioniste du fait de cette marche et de ses objectifs. Selon le plan américano-sioniste en préparation, le retour des réfugiés n’existerait plus, et l’administration américaine s’est pliée au vœu sioniste de supprimer l’UNRWA, en lui coupant le financement. Or, la grande marche du retour remet en place l’objectif premier du peuple palestinien, et mobilise l’opinion internationale autour de cet objectif. Mais le massacre témoigne aussi de la volonté sioniste de donner une leçon à quiconque ose défier une suprématie basée sur le mensonge, la force militaire et les massacres. Il témoigne aussi de la logique et de l’idéologie sionistes, selon lesquelles le Palestinien doit disparaître, ou s’écraser. Le nombre élevé des martyrs est également la conséquence du blocus médical contre la bande de Gaza, plusieurs blessés n’ayant pu être soignés à temps pour les sauver.
Cependant, dans l’esprit des organisateurs, les martyrs et les blessés montrent le vrai visage de l’occupant, qui a perdu la bataille de l’information depuis le début de marche, selon l’aveu même de sa presse. Quand les soldats haineux de l’occupant tirent sur les journalistes, les secouristes, les ambulances, les handicapés, les enfants qui portent des pneus ou des pierres, les jeunes désarmés qui essaient de franchir les barbelés, les vieux ou les nourrissons qui suffoquent par les gaz toxiques lancés sur les manifestants, et que le monde entier assiste à ces actes barbares, alors qu’aucun soldat ou colon n’a été touché, il est évident que la grande marche du retour a remporté la victoire médiatique. Les efforts américains pour blanchir l’occupant et justifier ses crimes n’y peuvent rien. Mais la grande marche du retour n’a pas encore réussi à percer la solide alliance entre les puissances impérialistes et l’occupant sioniste, y compris ce qui s’appelle la « communauté internationale » : les discussions sont en cours pour alléger le blocus, donner des miettes à la population de Gaza, et non de supprimer un blocus inique et criminel. Combien de martyrs et de blessés faut-il encore pour que cette communauté internationale décide d’isoler l’entité sioniste ?
*Source (article complet) : Assawra