Par Gilles Munier/
Selon Zana Said, membre du Comité juridique du Parlement irakien en charge du dossier des « disparitions forcées », plus de 4 000 personnes ont disparu depuis 2014, sans que l’on puisse dire où elles sont. Il a déclaré au quotidien londonien Al-Quds Al-Arabi que les rues, notamment à Bagdad, « ne sont pas contrôlées par le gouvernement, des groupes de hors-la-loi attaquent les citoyens, enlèvent et tuent qui ils veulent ».
Le ministère de l’Intérieur enregistre les plaintes, mais ne prend aucune mesure pour les rechercher et les libérer des prisons secrètes où les victimes sont emprisonnées. Il n’en a d’ailleurs pas les moyens.
Le crime organisé opère sous couverture officielle. Un fonctionnaire complice procède parfois aux arrestations. Les gangs interviennent en uniformes des services de sécurité et avec des véhicules officiels. Leurs victimes disparaissent ensuite sans laisser de traces.
Il y a des rues dans Bagdad, dit Zana Saïd, où il vaut mieux ne pas aller, même lui comme député.
Plus de 4 000 personnes disparues depuis 2014… Combien depuis 2003 ?
*Sources: Middle East Monitor et Iraqi News