Revue de presse : Euronews (4/6/17)*
Selon Human Rights Watch, des munitions au phosphore blanc ont été utilisées samedi, dans la partie ouest de Mossoul, en Irak.
Le ministère irakien de la défense n’a pas confirmé, ni démenti son utilisation. Il a en revanche déclaré que la coalition a tiré des munitions pour faire de la fumée et protéger un groupe de civils qui fuyait les snipers de l’Etat islamique.
Le phosphore blanc permet de produire une fumée épaisse et durable.
En octobre 2016, Amnesty international s’inquiétait déjà d’une possible utilisation du phosphore blanc à Mossoul.
“Le phosphore blanc peut provoquer de terribles blessures, des brûlures profondes atteignant les muscles et les os”, déclarait alors Donatella Rovera, conseillère principale d’Amnesty International pour les situations de crise.
*Source : Euronews
Nota (AFI-Flash) : Des bombes au phosphore ont été utilisées en novembre 2004 par l’armée américaine lors de la bataille de Falloujah.
A l’époque, le Pentagone avait reconnu leur utilisation, et déclaré qu’elles n’étaient utilisées que contre les « terroristes ».
Selon le docteur en chimie russe Lev Fedorov « ces armes contiennent du caoutchouc synthétique lardé de petits morceaux de phosphore. Lorsque la bombe ou l'obus explosent, les fragments de caoutchouc se collent à demeure sur les objets environnants et brûlent tant qu'il y a du phosphore. Si un morceau s'accroche à un homme, l'oxygène active la combustion et il est impossible de l'éteindre".
L’utilisation de phosphore blanc est considérée comme crime de guerre selon le protocole III additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU (1983).