Revue de presse : Sputnik (30/4/17)*
À trois semaines de l’élection présidentielle en Iran, le guide suprême de la République islamique Ali Khamenei a critiqué le Président sortant Hassan Rohani, mettant en cause le rôle de l’administration qui est parvenue à une détente avec l’Occident par le biais de l’accord sur le nucléaire iranien.
Dans un contexte où les tensions montent en Iran en prévision de la présidentielle, l'ayatollah Ali Khamenei a critiqué le Président Hassan Rohani qui avait déclaré avoir écarté la menace de guerre grâce à sa politique de détente avec l'Occident.
« D'aucuns disent que lorsqu'ils sont venus au pouvoir l'ombre de la guerre a disparu. Ce n'est pas correct. C'est la présence des gens sur la scène politique qui a supprimé l'ombre de la guerre sur le pays », a déclaré Ali Khamenei, cité par Reuters.
Hassan Rohani briguera un deuxième mandat présidentiel lors des élections de mai prochain. Un de ses rivaux est Seyyed Ebrahim Raesi que les médias qualifient de proche de l'ayatollah Khamenei.
En Iran, l'élection présidentielle aura lieu le 19 mai 2017. Pour devenir Président, il faut remporter plus de 50 % des suffrages. Si aucun des candidats ne parvient à le faire, le Président sera élu au second tour.
Dans sa campagne électorale Hassan Rouhani fait face à des représentants de la ligne dure qui critiquent son bilan économique, disant que la détente dans les relations avec l'Occident et les concessions nucléaires n'ont pas encore généré d'avantages économiques.
Rouhani a exhorté les électeurs samedi à empêcher l'extrémisme de retourner en Iran, affirmant que le pays pourrait faire face à un regain d'autoritarisme s'il était remplacé par un partisan de la ligne dure.
Le 14 juillet 2015, l'Iran et les six médiateurs internationaux sont parvenus à un accord historique sur la lancinante question du nucléaire iranien. Un plan d'action conjoint a été adopté, dont l'exécution par l'Iran devait aboutir à la levée de toutes les sanctions économiques et financières introduites par le Conseil de sécurité de l'Onu, les États-Unis et l'Union européenne. Le plan d'action est entré en vigueur le 16 janvier 2016. Cependant les États-Unis maintiennent des sanctions contre l'Iran en lien avec son programme balistique, le problème des droits de l'homme et la suspicion de sponsoriser le terrorisme.
Source : Sputnik