Revue de presse: Asharq al-Awsat (interview de Ali Hatem al-Suleimani - extraits)*
Traduction et Synthèse par Gilles Munier
Ali Hatim al-Suleiman, émir de la tribu Dulaim, affirme que Mossoul a été prise par des rebelles appartenant à des tribus hostiles au régime de Bagdad, dont la sienne. Daash (EIIL), dit-il, ne dispose pas du nombre de véhicules et de combattants suffisant pour s’emparer d’une ville de cette importance. Daash fait simplement « partie d'un soulèvement populaire sunnite contre le gouvernement central ».
Pour Ali Hatim Al-Suleiman , « le temps des solutions politiques est dépassé », sauf peut-être si Nouri al-Maliki s’en va. « La partition est la meilleure solution… Deux choix se présentent au pays aujourd’hui : ou l’Irak se transforme en mer de sang, ou chaque communauté s’auto-administre. Un gouvernement central n’est pas la solution », car dit-il « nous ne voulons pas d’un Irak qui ne respecte pas notre dignité et notre religion ».
Des « comités militaires» spéciaux ont été créés pour «organiser» le cours de la révolution dans les provinces d'Anbar, Bagdad, Ninive, Salaheddine et Diyala, commandés conjointement par des chefs de tribus et d’anciens dirigeants de l'armée.
La tribu Dulaim, une des plus importantes d’Irak, est forte de 3 millions de membres résidant surtout dans la province d’Al-Anbar.
Photo: Ali Hatim al-Suleimani
*There is a “tribal revolution” in Iraq: Anbar tribal chief par Hamza Mustafa (Asharqal –Awsat – 17/6/14)