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France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


Gaza : La bataille « le cri de l’aube »

Publié par Gilles Munier sur 17 Novembre 2019, 09:15am

Catégories : #Gaza, #Palestine

Revue de presse : CIREPAL -  (13/11/19)*     

Riposte palestinienne aux assassinats des dirigeants du mouvement du Jihad islamique et de leurs familles.

A l’aube du mardi 12 novembre 2019, l’aviation sioniste tire des missiles sur la maison du commandant des Saraya al-Quds (branche armée du Jihad islamique en Palestine), région du nord de Gaza. Le combattant Baha’ Abul Ata (42 ans) et son épouse Asma’ (39 ans) sont tués sur le coup et leurs enfants blessés. Quelques minutes plus tôt, l’aviation sioniste a tiré un missile sur une maison située dans la ville de Damas, la capitale syrienne, tuant deux jeunes : Mu’az al-Ajouri le fils du membre du bureau politique du mouvement du Jihad islamique, Akram Ajouri, et son garde de corps, Abdallah Hassan Youssef.

Qui était le combattant Baha’ Abul Ata ?

« Un cauchemar pour l’occupant » comme l’annonce une affiche. Dirigeant des Saraya al-Quds dans le nord de la bande de Gaza. « Un nom qui a secoué l’occupant, qui a brouillé ses plans » tout au long de ces dernières années. L’entité coloniale l’a placé dans la liste des cibles à abattre, aux côtés des dirigeants iranien Qassim Sulaymani et libanais, Hassan Nasrullah. 

Il est né dans le quartier de Shuja’iyya, dans la ville de Gaza, le 25/11/1977, au sein d’une famille de combattants. Son père fut un ancien combattant de la résistance à l’occupant sioniste. Il a étudié dans les écoles de Shuja’iyya. Il ne put poursuivre ses études au-delà du secondaire, lorsqu’il a rejoint les rangs de la résistance et qu’il a été poursuivi, mais il reprit plus tard ses études universitaires et se spécialisa en sociologie.

Il fut très proche des membres de sa famille et ses voisins, et était apprécié de tous. Très calme avec ses proches, il devenait un volcan face à l’occupant. Marié, il avait 5 enfants : Salim (19 ans), Mohammad (18 ans), Isma’il (15 ans), Fatima (14 ans) et Layan (10 ans).

Ayant vécu dans un environnement résistant, il avait rejoint les rangs de Saraya al-Quds au début de 1990, et est devenu plus tard dirigeant de la région nord. Il fut plusieurs fois la cible des assassinats sionistes, la dernière fois en 2014 au cours de la guerre contre la bande de Gaza. Il fut arrêté plus d’une fois par les services sécuritaires de l’Autorité palestinienne à cause de ses activités militaires dans Saraya al-Quds.

L’entité sioniste justifie les assassinats

Depuis plusieurs semaines, le dirigeant martyr Baha’ Abul Ata occupait une place importante dans les médias sionistes. Pas un jour ne passait sans que son nom ne soit prononcé par des responsables de l’entité coloniale, voulant faire porter leur crise interne à la résistance palestinienne. Pour les sionistes, le martyr Baha’ Abul Ata est le résistant qui, du fait de son appartenance à un mouvement de résistance non concerné par le jeu politique, a réussi à empêcher toute entente entre la bande de Gaza et l’occupant, entente selon la vision sioniste : il ripostait à toute agression sioniste contre les manifestants des marches du retour et pour lever le blocus. Les sionistes considéraient également que le dirigeant martyr était « une bombe à retardement » et qu’il préparait une grande opération d’envergure contre l’entité coloniale. C’est du moins ce qu’a déclaré Netanyahu devant justifier, pour la première fois dans l’histoire de l’entité sioniste, son acte criminel.

La presse sioniste a dévoilé cependant que la décision d’assassiner le dirigeant des Saraya al-Quds a été prise par Netanyahu, lorsqu’il fut obligé de fuir en plein meeting électoral à Asdod, au mois de septembre dernier, meeting ciblé par une fusée de la résistance.

Les dirigeants sionistes, militaires, politiques ou sécuritaires, pensaient qu’en frappant Saraya al-Quds et le mouvement du Jihad islamique en Palestine, ils susciteraient des dissensions dans les rangs de la résistance palestinienne, car imaginaient-ils que le mouvement du Hamas, impliqué par le « jeu politique interne » et soucieux d’arriver à une entente avec l’occupant, après la levée du blocus criminel contre Gaza, éviterait de s’enliser dans la riposte à l’agression sioniste « ciblée ». Mais c’est sans compter sur la « Chambre des opérations commune », instaurée au lendemain des marches du retour, dans un effort de coordonner entre les différents mouvements de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza.

Réactions du mouvement du Jihad islamique

La riposte du mouvement du Jihad islamique et de sa branche armée, les Saraya al-Quds, a été immédiatement déclenchée, et se poursuit encore. Pour le mouvement, l’entité coloniale a lancé une guerre à laquelle il se doit de riposter. Les sionistes ont réclamé l’intervention des médiateurs, considérant qu’ils n’ont pas l’intention de poursuivre l’agression et que leur tâche a été accomplie, mais les Saraya al-Quds et la résistance palestinienne dans son ensemble refusent toute médiation tant que l’ennemi ne revient pas aux règles de la confrontation précédente, c’est-à-dire l’arrêt des assassinats ciblés. Pour cela, il doit recevoir une leçon qui l’empêcherait de pratiquer dorénavant les assassinats des résistants. Pour la résistance, il s’agit d’imposer une règle importante, sinon les dirigeants de l’entité coloniale poursuivraient les assassinats sans cesse, non seulement des dirigeants et cadres du mouvement du Jihad islamique, mais de toutes les formations de la résistance, sans exception. La riposte nécessaire aux agressions a reçu l’unanimité de tous et notamment de la «chambre des opérations commune ».

Militairement : les obus et les fusées atteignant les agglomérations citadines de l’occupant, Tel Aviv, Ascalan, Asdod, Sderot, al-Quds, Beer Saba’, Khudayra, Netifot, Rishon Lezion et leurs alentours, ainsi que le pourtour de la bande de Gaza ont été lancés dès les premiers instants. Plus de 150 fusées le premier jour, selon l’armée sioniste, ont causé des dommages matériels dans les rues, les maisons et les champs. Les écoles ont fermé leurs portes dans la partie sud de l’entité, et les trains se sont arrêtés. Les sirènes de l’entité ne se sont pas arrêtées et les colons se terrent dans les abris. La presse sioniste parle de blessés et de « paniqués », de démolition partielle d’une usine et selon l’armée sioniste, les défenses de l’entité se seraient opposées à 90% des fusées.

Au second jour de l’agression, les Saraya al-Quds ont poursuivi la riposte vers ces agglomérations citadines. Cependant, la résistance a changé sa méthode, déjouant ainsi les prévisions de l’occupant et le maintenant en état d’alerte et d’instabilité : au lieu de commencer par le pourtour de Gaza pour agrandir progressivement le champ des tirs, et au lieu de commencer par les régions éloignées pour revenir progressivement vers le pourtour de Gaza, la résistance a mélangé les deux champs à la fois, touchant une fois les régions lointaines et une autre les régions rapprochées, semant l’incertitude et le chaos chez l’occupant. Les tirs contre l’agglomération sioniste à Ascalan a touché des sionistes, tuant l’un deux, selon la presse sioniste, et blessant gravement un autre. …(…)… …

*La suite sur CIREPAL (Centre d'information sur la Résistance en Palestine)

Photo: Le commandant Baha’ Abul Ata (Jihad islamique en Palestine)

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