/image%2F0932250%2F20250602%2Fob_627958_quds.jpg)
Par Quds News Network (1er juin 2025)*
Gaza - Les hôpitaux de Gaza sont débordés après que l'armée israélienne a ouvert le feu sur des civils affamés rassemblés près d'un point de distribution d'aide humanitaire lié aux États-Unis près de Rafah. Les médecins sur place qualifient cet événement de l'une des pires tragédies auxquelles ils aient jamais assisté.
Le Dr Ahmed Abu Sweid, médecin urgentiste australien arrivé à Gaza il y a quelques jours, a déclaré que ce traumatisme ne ressemble à rien de ce qu'il ait jamais vu auparavant.
“Aujourd'hui, c’était un carnage”, a-t-il déclaré. “Des centaines de blessés, des dizaines de morts déjà confirmés. L'hôpital est débordé. On manque de kétamine, de pansements et de drains thoraciques”. Il a ajouté : “Ce sont tous des blessés civils, des blessures par balle, des éclats d'obus. Certains sont arrivés déjà morts, avec des balles dans la tête et la poitrine”.
La chirurgienne britannique Victoria Rose, s'exprimant depuis le complexe médical Nasser, a déclaré que la situation est catastrophique.
“Une fusillade a eu lieu au centre de distribution d'aide de la GHF près de Rafah. C'est un véritable carnage. Tous les lits sont pris par des personnes blessées par balle. Nous en avons vu des centaines arriver. Nous sommes débordés”.
Le Dr Thomas Potokar, chirurgien britannique et vétéran de 16 missions médicales à Gaza, a déclaré que jamais la situation n'avait été aussi grave dans l'enclave.
“En plus des bombardements incessants et du nombre considérable de blessés, la malnutrition est généralisée. Les blessures des patients ne guérissent pas. Tout s'infecte. Les hôpitaux du nord ne sont plus opérationnels. 80 % de nos patients sont des femmes et des enfants”.
Il a également souligné l'épuisement physique et psychologique des équipes médicales de Gaza.
“Le personnel est à bout de forces. Les infrastructures sont systématiquement détruites”.
Selon les médecins, les victimes du “massacre de Witkoff” étaient majoritairement des civils attirés par de fausses promesses d'aide humanitaire. Ils ont été abattus. La plupart ont été retrouvés avec une balle dans la tête ou dans la poitrine, signe d'une exécution ciblée.
L'indignation internationale grandit face au dispositif de distribution soutenu par les États-Unis et au recours croissant à une pseudo-aide humanitaire pour attirer les civils. À Gaza, nombreux sont ceux qui ont baptisé ces meurtres le “massacre de Witkoff”, du nom de l'envoyé spécial américain Steven Witkoff, qui a publiquement soutenu ce sinistre dispositif humanitaire la veille.
Le système de santé de Gaza, déjà exsangue après des mois de guerre, s'effondre sous la pression. Les professionnels de santé affirment que si la communauté internationale continue de se taire, d'autres vies seront perdues dans des atrocités similaires.
*Source : Quds News Network
Traduit par Spirit of Free Speech