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Revue de presse : Al-Manar (17 mai 2025)*
NBC News a révélé que l’administration du président américain Donald Trump œuvre sur un plan visant à transférer de manière permanente jusqu’à un million de Palestiniens de la bande de Gaza vers la Libye.
Le réseau d’information américain a cité des sources bien informées affirmant que « le plan est sérieusement envisagé, au point que les États-Unis en ont discuté avec les dirigeants libyens ».
Le président américain a réitéré l’idée d’un contrôle américain sur la bande de Gaza lors de sa visite au Qatar cette semaine, lorsqu’il a présenté l’idée de ce qu’il a appelé une « zone de liberté », affirmant que ce plan vise à réaménager la « bande déchirée par la guerre ».
Lors d’une table ronde d’affaires à Doha avec de hauts responsables qataris, Trump a déclaré : « Je pense que je serais fier si les États-Unis prenaient le contrôle de Gaza et la transformaient en zone franche. »
Quelques heures à peine après la fin de la tournée dans le Golfe de Donald Trump, qui s’était dit « ému de la faim » dans le territoire palestinien, l’armée d’occupation israélienne a annoncé samedi avoir mené des « frappes d’envergure » sur Gaza marquant le lancement de l’intensification de son offensive sur le territoire palestinien dévasté par la guerre, où trois jours d’intenses bombardements ont fait des centaines de martyrs.
Elle a indiqué avoir, « au cours de la journée écoulée, lancé des frappes d’envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza ».
« Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales de l’opération +Chariots de Gideon+ et de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas », a déclaré l’armée d’occupation tôt samedi sur les réseaux sociaux.
Cinq axes
Un pilote réserviste israélien Gay Boran a émis des doutes sur le succès de cette nouvelle offensive israélienne. « Chaque israélien jouissant de sagacité et tous les analystes militaires savent qu’il est improbable d’éradiquer le Hamas à Gaza même si Israël utilise des forces énormes pour une longue durée », a-t-il dit pour le quotidien israélien Yediot Ahronoth.
« Il n’est pas permis de lancer l’armée dans une nouvelle série de combats à Gaza, qui entraînerait la mort des otages et de soldats israéliens, ainsi que de milliers de Gazaouis innocents, et qui, en fin de compte, n’éliminerait pas le Hamas. »
Selon des correspondants sur place, l’armée d’occupation avance sur 5 axes, « des anciens et des nouveaux : à Rafah au sud, qu’elle a entièrement contrôlé, à l’est de Deir al-Balah au centre, à l’est des quartiers al-Touffah et Chouja’iyeh à Gaza-ville, le nord de Beit Lahia qu’elle a entamé vendredi ».
Le cinquième axe dans lequel les troupes de l’occupation avancent est à l’est de Jabalia où des véhicules militaires et des robots piégés sont investis, selon le correspondant de la chaine libanaise d’information al-Mayadeen.
Destruction de quartiers entiers
Alors que l’armée d’occupation argué avoir bombardé « 150 cibles terroristes » ces dernières 24 heures, l’ONU évoque « une destruction méthodique de quartiers entiers ».
« Cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer sous la menace d’attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk.
« La fin du monde »
Dans un hôpital de Beit Lahia (nord), des images de l’AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.
A Beit Lahia, Saïd Hamouda affirme que les bombardements « ont ciblé des habitations où des civils dormaient. Les enfants hurlaient, les portes ont été soufflées. Une scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde ».
« Ceux qui ne meurent pas dans les bombardements mourront de faim », se lamente Khalil al-Tatar, un autre habitant.
Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, maintenant menacés d’une « famine de masse » selon plusieurs ONG.
*Source : Al-Manar