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Par Craig Murray (18 mars 2025)*
Alors que 320 Palestiniens ont été massacrés la nuit dernière, pour la plupart des femmes et des enfants, nous vivons dans un monde où il est légalement acceptable que Trump2 soit un sioniste génocidaire parce qu'il a reçu un don de 100 millions de dollars de Miriam Adelson pour le devenir.
De plus, Mme Adelson est la deuxième plus grande donatrice de l'AIPAC, qui finance ouvertement des centaines d'autres politiciens américains élus ou pressentis pour adopter eux aussi l'idéologie sioniste génocidaire.
C'est ça, la démocratie occidentale.
Mon dernier article a démontré comment l'argument – désormais utilisé contre Mahmoud Khalil – selon lequel le Premier Amendement ne s'applique qu'aux citoyens américains, a également été employé par l'administration Biden dans la procédure d'extradition de Julian Assange.
Je suis surpris de voir à quel point l'affaire Assange en dit long sur les arcanes du pouvoir aux États-Unis.
Lorsque la CIA a voulu mettre Julian Assange sur écoute dans les locaux diplomatiques de l'Équateur à Londres, et étudier la possibilité de l'enlever ou de l'assassiner, elle a décidé de passer par un intermédiaire pour une opération aussi délicate, diplomatiquement parlant.
La personne de confiance de la CIA était Sheldon Adelson, le multimilliardaire et défunt mari de Miriam Adelson. La fortune d'Adelson provenait de casinos et d'un empire immobilier à Las Vegas. Vous savez probablement que ce n'est pas, en général, le secteur d'activité économique le plus transparent qui soit, ni le plus préservé du crime organisé.
On a tendance à croire que la mafia italienne contrôle le crime à Las Vegas.
En réalité, depuis l'époque de Bugsy Siegel et Meyer Lansky, le crime organisé de Las Vegas entretient des liens étroits avec Israël depuis sa création en tant qu'État, et ces derniers temps, des gangs mafieux israéliens ont contrôlé la distribution de stupéfiants à Las Vegas.
J'aimerais souligner que le premier de ces deux liens renvoie à la publication religieuse catholique officielle The Tablet, et le second à un magazine juif américain appelé Forward, et non à la publication britannique d'extrême droite du même nom.
Adelson a engagé une société de sécurité privée nommée UC Global, dirigée par un ancien marine espagnol nommé David Morales, pour mener à bien la surveillance illégale de Julian Assange par la CIA. En tant qu'une des personnes ayant fait l'objet de cette surveillance illégale, j'ai témoigné l'année dernière dans le cadre du procès à Madrid dans lequel David Morales, le directeur d'UC Global, est accusé au pénal.
Cette affaire semble s'éterniser, mais la semaine dernière, on a pu assister à un nouveau rebondissement : David Morales a été accusé de falsification de documents dans cette affaire, qui fera l'objet d'un nouveau procès. Il aurait fabriqué de faux e-mails de l'ambassadeur équatorien ordonnant l'espionnage.
La CIA a confié cette mission à Adelson pendant la première présidence Trump, mais l'administration Biden a fermé les yeux et a défendu l'opération lors de la procédure d'extradition d'Assange.
L'affaire est un nouvel exemple des limites de la démocratie dans une Amérique unipartite, celle du pouvoir et de l'influence des ultra-riches, et des liens fascistes entre grandes entreprises et agences secrètes de l'État.
*Source : craigmurray.org
Traduction: Spirit Of Free Speech