Revue de presse : Agence Anadolu (30/11/21)*
La Haute Commission électorale indépendante en Irak a annoncé, ce mardi, un changement de 5 sièges parlementaires en se basant sur les résultats du scrutin, après avoir procédé au dépouillement manuel dans les circonscriptions contestées, dans 5 provinces.
Le président de la commission, Jalil Adnan, a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue pour annoncer les résultats définitifs des élections : “malgré la difficulté du dépouillement manuel dans les bureaux de vote, la commission a accompli la tâche avec professionnalisme, et le processus a entraîné un changement de 5 sièges, répartis sur les provinces de Ninive, Erbil, Kirkouk, Bassora et Bagdad“.
Adnan a expliqué que "le nombre total d'électeurs autorisés à participer aux élections était de 22 millions, alors que le nombre d'électeurs ayant procédé au vote a atteint les 9 629 000 participants, ce qui représente 44 % du total des électeurs".
Et d’ajouter que "tous les noms des candidats vainqueurs aux élections, ainsi que les votes qu'ils ont obtenus, seront publiés aujourd'hui".
Selon les résultats préliminaires (avant dépouillement), le Bloc Sadr, affilié au leader chiite Moqtada al-Sadr, s'est classé premier avec 73 sièges sur 329, tandis que le bloc “Progrès“, dirigé par le président du Parlement dissous, Mohammad al-Halbousi (sunnite) a remporté 38 sièges, suivi du bloc “État de droit“, dirigé par l'ancien Premier ministre, Nouri al-Maliki (2006-2014), qui a remporté 34 sièges.
Les premiers résultats se sont heurtés à de nombreuses objections de la part des forces et factions chiites influentes, après avoir perdu nombre de leurs sièges parlementaires.
Les opposants disent que les résultats sont "frauduleux" et "falsifiés", et ont exigé un dépouillement manuel de tous les votes, mais la Commission électorale avait refusé, et avait déclaré que le dépouillement manuel n'inclurait que les circonscriptions dont les votes sont contestés, si les plaintes sont étayées par des preuves.
Parmi les principaux opposants aux résultats, figurent la coalition “Al-Fateh“, qui regroupe plusieurs les factions chiites influentes liées à l'Iran, qui a perdu de nombreux sièges, en plus de la coalition des “forces de l'État“ dirigée par le leader du Courant de la Sagesse Nationale, Ammar al-Hakim et l'ancien Premier ministre, Haider al-Abadi.
Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
*Source : Agence Anadolu