Revue de presse : Al Manar (21/10/21)*
Plusieurs formations irakiennes ont accusé récemment les Emirats arabes unis et l’entité sioniste d’avoir volontairement faussé les récentes élections législatives dans leur pays.
Contrairement aux attentes, des forces influentes dont celles liées étroitement au Hachd al-Chaabi , les forces de mobilisation populaires qui ont combattu Daech avec l’aide de conseillers iraniens des Gardiens de la révolution ont perdu un grand nombre de sièges.
Selon les résultats encore provisoires rendus publics le bloc Fateh proche du Hachd n’a obtenu que 20 sièges, alors qu’il en avait obtenu 48 en 2018. De même pour Azm, qui n’a obtenu que 15 sièges alors qu’il en avait 42.
En tête est venu le mouvement sadriste avec une hausse vertigineuse de 54 sièges à 73 sièges. Son chef Moqtada Sadr s’est rapproché des monarchies arabes durant ces dernières années.
« Les forces alliées des EAU ont remporté le scrutin, contre toutes les attentes, raison pour laquelle les soupçons planent », a expliqué pour le site d’information qatari Arabi21 l’analyste irakien indépendant Hussein al-Sabaoui. Estimant que la question du trucage des élections est plausible en Irak, il a assuré qu’il faut toutefois des preuves pour le confirmer.
Sabaoui a énuméré les différentes lacunes qui ont entaché le processus électoral , dont le taux de suffrage qui n’a pas dépassé les 41%, l’invalidation de certains bureaux de vote au motif de fraude, en passant par le non-comptage de 6 % des voix, et leur retardement.
Plus est-il, constate Arabi21, le recomptage manuel montre de grandes différences avec le comptage numérique.
Les doutes sont d’autant plus légitimes que c’est une société dont la filiale se trouve aux Émirats Arabes Unis, la DarkMatter qui avait pris en charge le support technique et la sécurité numérique des élections parlementaires irakiennes.
Elle recrute des employés des Unités technologiques de l’armée d’occupation israélienne auxquels elle verse des salaires astronomiques de l’ordre d’un million de dollars par an.
Plus est-il, il est question que le jour du scrutin, le serveur de cette société émiratie a été piraté par une équipe de hackers, selon une annonce publiée sur le site web « raidforums ».
Cette équipe de piratage affirme avoir obtenu une archive d’informations confidentielles sur les citoyens irakiens, plus de 9 millions, participant aux élections parlementaires irakiennes et a annoncé sa volonté de les vendre à un prix s’élevant à 2 Bitcoins, rapporté l’agence irakienne al-Ahd news.
Selon cette dernière, il ressort du numéro de téléphone du compte Telegram (@arielsapir) +972568988640 appartenant à cette équipe de piratage qu’elle est liée aux hackers israéliens.
Le Haut-commissariat pour les élections est lui aussi pointé par les accusateurs qui lui reprochent d’avoir enfreint à ses engagements de fournir aux observateurs les enregistrements dès la fin du vote… D’autant qu’il refuse de généraliser le comptage manuel et s’obstine à se contenter d’examiner les 1400 plaintes qui lui ont été présentées.
Des manifestations ont lieu tous les jours à Bagdad, devant la Zone verte surtout où ils ont dressé des tentes pour le persuader de procéder au comptage manuel et réclament de traduire en justice son chef et ses membres.
Jusqu’à l’écriture de l’article, aucune décision juridique n’a encore été prise au sujet des résultats des élections, a indiqué le Conseil juridique suprême.
*Source : Al Manar