Par Oki Faouzi (revue de presse : La Nouvelle République – 3/5/21)*
L’agence de presse russe a récemment annoncé qu’une salle d’opération tripartite russo-syrienne-iranienne serait mise en place pour assurer une sécurité durable aux navires iraniens et russes transportant des carburants, de la nourriture et de l’aide médicale au peuple syrien, ainsi que pour briser le siège américain et européen.
L’Iran, la Russie et la Syrie ont décidé de faire une nouvelle alliance navale tripartite anti-israël et de former une salle d’opération conjointe pour briser le blocus américano-européen de la Syrie. Les Syriens seront témoins très prochainement des surprises et des ouvertures importantes à différents niveaux dans la situation de leur pays. Plus de 10 millions de Syriens vivent dans des conditions très difficiles dans leur pays, a rapporté l’agence syrienne d’information. Cette détérioration de la situation en Syrie n’est pas seulement due à l’épidémie du Covid-19 mais aussi à des problèmes tels que la pénurie d’aliments et de médicaments et de divers dérivés énergétiques. Ces dernières années, les Syriens ont souffert de ces problèmes issus des politiques hostiles des États-Unis et de l’Europe contre eux. Au même moment, Israël a attaqué à plusieurs reprises des navires transportant des aides humanitaires en direction de la Syrie. Par ailleurs, les forces américaines et leurs mercenaires affiliés aux Forces démocratiques syriennes (FDS), déployés à l’est de la province de Deir ez-Zor ne cessent de piller les ressources naturelles syriennes, de sorte que les civils syriens en sont privées.
Le manque de carburant en Syrie a actuellement provoqué une crise énergétique, et par conséquent, le secteur des transports dans diverses villes syriennes est confronté à un défi de taille. De plus, le quota quotidien de consommation de carburant requis par les citoyens syriens a été considérablement réduit et les voitures font une queue longue sur plusieurs kilomètres devant les stations-service. Cependant, l’arrivée récente de quatre pétroliers iraniens transportant 5 millions de barils de pétrole brut dans le port syrien de Banias avant le début du mois sacré du Ramadan était une bonne nouvelle pour le peuple syrien. Des sources ont rapporté que des navires de guerre russes ont accompagné les pétroliers iraniens jusqu’à leur arrivée au port syrien et ont fourni les possibilités nécessaires pour les soutenir.
L’agence de presse russe a récemment annoncé qu’une salle d’opération tripartite russo-syrienne-iranienne serait mise en place pour assurer une sécurité durable aux navires iraniens et russes transportant des carburants, de la nourriture et de l’aide médicale au peuple syrien, ainsi que pour briser le siège américain et européen. Et c’est un mouvement sans précédent au cours des 10 dernières années. Mais l’arrivée récente de quatre pétroliers iraniens transportant 5 millions de barils de pétrole brut a créé une grande ouverture dans divers milieux du pays. Impossible pour l’ennemi, les navires israéliens n’oseront pas frapper les pétroliers iraniens pour deux raisons principales : en premier lieu, la Russie protège les pétroliers iraniens, et en deuxième lieu, les navires commerciaux israéliens seraient ciblés sur les entrées de Bab al-Mandeb et du golfe d’Oman.
Cela signifie que les alliés de la Syrie, qui se sont rangés de son côté dans la grande crise, provoquée par la conspiration américano-israélienne et le terrorisme vaincu, ne quitteront pas la Syrie. L’alliance Iran-Russie vise à briser le blocus occidental et à livrer de la nourriture au peuple syrien. Certains experts du Moyen-Orient estiment qu’après la ferme réponse de Téhéran à la récente agression israélienne et l’augmentation du niveau d’enrichissement d’uranium à 60%, les responsables israéliens, dont Netanyahu, n’ osent plus défier l’alliance trilatérale Iran-Russie-Syrie. A noter enfin, qu’hier, cité par le quotidien Rai al-Youm, le général israélien Yitzhak Brick a confirmé que les systèmes de défense anti-missiles du régime ne seraient pas en mesure de réagir à des milliers de missiles envoyés quotidiennement sur les territoires occupés en cas d’un nouveau conflit.
Il affirma que « notre armée n’a pas réussi à choisir le bon missile pour tirer sur le missile qui venait de la Syrie. Notre armée a été surprise ! Elle n’était pas prête à intercepter ce missile, et ce, alors que la défense antiaérienne d’Israël aurait dû agir plus vigilamment que ça ! ». Et d’jouter que «Entre 2.000 et 4.000 missiles seront tirés en direction du front intérieur israélien en cas de déclenchement d’un nouveau conflit. Des milliers de missiles seront tirés vers nous pendant des semaines en paralysant les systèmes d’interception de l’armée». Le général israélien a ajouté que les missiles anti-missiles et les missiles sol-sol ne pourraient garantir qu’une immunité de quelques jours et cela uniquement pour des cibles vitales telles les centrales nucléaires, les installations de dessalement des eaux et les bases aériennes.
Et qu’ils ne pourraient donc pas protéger les zones d’habitation civiles. « Même si les systèmes de défense antiaérienne de l’armée réussissent à intercepter un certain nombre de missiles tirés, cela ne servira à rien par rapport à des milliers de missiles qui prendront Israël pour cible tous les jours, infligeant d’immenses dégâts à nos infrastructures, d’autant plus que nous sommes face à des missiles sol-sol dont la plupart sont de haute précision et qui sont tirés depuis une petite distance. Tout cela dit que notre armée n’est pas prête à une telle guerre», annonce-t-il.
*Source : La Nouvelle République (Algérie)