INVITÉ RTL - Le président du Centre d’Analyse du Terrorisme décrit une justice irakienne automatique et rapide. Selon lui, la France aurait pu juger les prisonniers islamistes condamnés à la peine de mort.
Par Yves Calvi (édité par Nicolas Barreiro) – revue de presse : RTL (19/4/21)*
L'Irak compte onze Français condamnés à mort pour leur appartenance à l'organisation État islamique. Les familles de ces jihadistes, comme celle de Léonard Lopez, se battent aujourd'hui pour le rapatriement de leurs proches et un procès en France.
"La loi irakienne stipule que la simple appartenance à une organisation terroriste encourt la peine de mort", rappelle sur RTL Jean-Charles Brisard, président du Centre d’Analyse du Terrorisme. "La justice irakienne est connue, (…) elle est expéditive, elle ne respecte pas le principe du contradictoire. C'est une justice presque automatique, les peines prononcées l'ont été à l'issue de procès qui ont été très rapides", poursuit-il.
Dans leur pays d'origine, les peines pour ces jihadistes auraient été bien différentes et selon Jean-Charles Brisard, "la France avait parfaitement la compétence personnelle, car ces individus sont tous français, pour les juger (…) elle a choisi de s'appuyer sur un État tiers pour juger ces Français, au détriment de la justice française".
*Source : RTL
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