Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

France-Irak Actualité : actualités du Golfe à l'Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak et du Golfe à l'Atlantique. Traduction d'articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne.


L’attaque de Biden sur la Syrie est un acte qui relève de l’impeachment !

Publié par Gilles Munier sur 22 Mars 2021, 10:18am

Par Ron Paul (revue de presse : Information Clearing House -2/3/21)*

Jeudi dernier, le président Biden a continué la triste tradition de Washington : le bombardement de la Syrie. Il a ordonné une frappe militaire à la frontière syro-irakienne qui a tué au moins vingt-deux personnes. L’Administration affirme qu’elle a attaqué une milice « soutenue par l’Iran » en riposte à une récente attaque à la roquette sur des installations américaines en Irak. 

A l’instar des présidents Obama et Trump avant lui, la justification avancée par Biden tant pour l’attaque que la cible n’est pas crédible. Et sa déclaration qu’une telle attaque entrainerait une “désescalade” dans la région est risible. La désescalade ne s’obtient pas à coup de bombes . 

Biden rejoint le club honteux des dirigeants américains dont les interventions au Moyen Orient, et en Syrie en particulier, n’ont rien ajouté aux intérêts américains, mais ont couté la vie à des milliers de civils.

Le président Trump a attaqué la Syrie en 2018 en représailles à l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement Assad contre ses propres citoyens. L’administration Trump n’a jamais prouvé ce qu’elle avançait. Il est logique de penser qu’il aurait été ridicule pour le président syrien d’utiliser des armes chimiques dans une situation où une telle utilisation ne lui apporterait rien militairement ; mais engendrerait à coup sûr d’autres attaques extérieures contre son gouvernement.  

L’attaque menée sous Trump n’a fait qu’ajouter à la misère du peuple syrien qui souffrait déjà des sanctions américaines et de l’opération « Assad must go » ordonnée par Obama, dont le but était d’entrainer et d’armer les groupes affiliés à Al-Qaïda afin qu’ils renversent le gouvernement syrien. 

Les frappes aériennes en Syrie n’ont pas fait avancer les véritables intérêts américains dans la région. Mais envoyer 100 missiles Tomahawk détruire des bâtiments vides a largement fait avancer les profits de Raytheon, l’entreprise qui les produit.

Il est intéressant de noter que le secrétaire de la Défense de Biden vient directement du Comité de Direction de, vous l’auriez deviné, Raytheon. L’éducateur libertaire Tom Woods a déclaré un jour avec humour que « peu importe pour qui vous votez, vous finirez avec John McCain ». Peut-être que l’on pourrait ajouter que peu importe pour qui vous votez, vous enrichirez Raytheon.

Les démocrates ont passé les quatre dernières années à essayer de déloger Trump ; que ce soit sous le prétexte fallacieux du « Russiagate », et ensuite en alléguant qu’il aurait mené une insurrection contre le gouvernement le 6 janvier. Mais lorsque Trump a ordonné une pluie de bombe sur la Syrie sans que le Congrès ne déclare la guerre ni même ne l’y autorise, la plupart des démocrates l’ont acclamé. L’animateur de gauche de la CNN Fareed Zakaria a même déclaré en pamoison : «  Je crois que Donald Trump est devenu hier soir le président des Etats-Unis ». 

En fait, initier une guerre avec un pays qui n’a ni attaqué ni menacé les Etats-Unis  et ce sans l’autorisation du Congres est un motif valable de destitution. Mais les deux camps, a quelques exceptions près, sont pour la guerre. 

Le président Biden devrait être soumis à une procédure de destitution pour son attaque sur la Syrie, tout comme Trump et Obama avant lui. Mais personne à Washington ne poursuivra un président qui engage les Etats-Unis de façon irresponsable dans une guerre. La guerre huile les rouages de Washington.

N'est-il pas étrange que nous n’ayons rien entendu sur l'EI depuis quelques semaines, et que soudain les médias traditionnels nous annoncent son retour ? Lorsque Biden dit “l’Amérique est de retour”, ce qu’il veut vraiment dire c’est que « le camp de la guerre est de la retour ». Comme s’il n'avait jamais disparu.

Ronald Paul est un écrivain américain, physicien et homme politique à la retraite qui a servi comme Représentant du Congrès pour le 22eme district de1976 à 1977 et ensuite de 1979 à 1985, et pour le 14eme district de 1997 à 2013. 

*Source : http://www.informationclearinghouse.info/56399.htm

Traduction et Synthèse : Z.E

Sur le même sujet, lire aussi (par Ron Paul) :

Le retour regretté des vrais instigateurs de violence

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents