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Par Gilles Munier /
Depuis des années, Bagdad est frappée par des attentats sauvages dont des civils - en majorité de confession chiite - sont victimes. Mardi 28 avril, deux voitures piégées ont explosé, dont une dans le quartier commerçant de Mansour faisant au moins 20 morts et autant de blessés.
Plusieurs véhicules brulaient alentour et une fumée noire couvrait encore la zone de l’explosion quand à Mansour, une heure plus tard, les secouristes, les policiers et quelques passants ont vu apparaitre sur les lieux du massacre un homme avec un violoncelle.
C’était Karim Wasfi, principal chef de l’Orchestre symphonique national irakien, surnommé le «maestro ». Il s’est assis sur une chaise ayant échappé à l’attentat et s’est mis à jouer, imperturbable.
Interrogé par les médias, il a déclaré que « la musique a un impact positif sur la psychologie de l'humanité », qu’elle est « une langue internationale de la compréhension mutuelle ». Karil Wasfi a reconnu qu’il ne pouvait pas lutter contre les poseurs de bombes, mais qu’il était de son devoir de réagir à « la folie humaine» avec les moyens dont il disposait.
Le concert s’est poursuivi tard dans la nuit devant une foule émue, parfois jusqu''aux larmes.
Photo : Karim Wasfi
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