Contrairement à ce que prétend une certaine pensée unique, le nationalisme n’est pas un concept vide de sens historique. C’est un système de pensée envisageant la réflexion sur l’homme autour de la notion de nation. Le nationalisme arabe est, semble-t-il, aussi et surtout, une réaffirmation de soi, une récupération d’identité par les peuples arabes, la manifestation de leur volonté de reprendre place dans l’histoire et leurs histoires.
Un des théoriciens du nationalisme arabe et un des fondateurs du Baas, Michel Aflak disait que « le nationalisme ne peut pas être simplement un cri du cœur, une revendication légitime mais mal formulée. Il doit, au contraire, reposer sur des bases intellectuelles solides ».
Se plaçant dans une perspective civilisationnelle le nationalisme défend une vision du monde où chaque civilisation apporte sa note et sa richesse créative à la culture mondiale. Par conséquent – et sans doute plus qu’un intégrisme sectaire n’offrant qu’une mauvaise caricature de l’Islam – le nationalisme arabe incarne une espérance. L’auteur, spécialiste de la région, de retrace les prémices du nationalisme arabe puis son développement et s’interroge sur la survie de ce courant majeur de la pensée nationale arabe.
*Editions Karthala, 406 pages, 25 euros