Revue de Presse : Al Manar (5/3/18)*
A peine quelques heures après l’arrivée du chef de la diplomatie française en Iran, l’un des hauts responsables du ministère israélien des Affaires étrangères a menacé l’Iran d’action militaire en Syrie. Mais cette menace, loin d’impressionner, occulte l’aveu de l’impuissance israélienne.
À l’adresse des journalistes, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, le dénommé Alexandre Ben-Zvi, a prétendu que son pays ne cherchait pas « une escalade avec l’Iran en Syrie », mais qu’il n’hésiterait pas non plus à frapper les « forces iraniennes ».
Ben-Zvi a tenu toutefois à espérer qu’une telle confrontation « ne se produirait pas. Mais si les Iraniens s’en prenaient au sol israélien; alors, Israël n’aura d’autres choix que de recourir aux représailles ».
Pour les analystes politiques, le bellicisme affiché ces dernières semaines par la « bande de Netanyahu » tend à perdre de son intensité à défaut d’un soutien russe ou américain qui tarde à venir.
Plus loin dans ses propos, le diplomate israélien a exprimé de manière à peine dévoilée la crainte que nourrit son régime à l’idée d’une confrontation militaire avec l’Iran : « Israël n’a aucun intérêt à ce qu’une guerre ait lieu en Syrie l’impliquant directement. Israël ne convoite pas le territoire syrien et a même intérêt à ce que la paix y soit rétablie (le diplomate a sans doute oublié le soutien israélien affiché publiquement il y a quelques jours à 7 groupes terroristes takfiristes agissant dans le sud de la Syrie, NDLR) ».
Et Ben-Zvi d’ajouter : « D’ailleurs jusqu’en 2014, le calme le plus total régnait sur les frontières syro-israéliennes. Israël souhaite un retour à ce statut. Il n’y avait aucun traité de paix syro-israélien à l’époque, mais le calme y régnait. »
Tel-Aviv est-il sur le point d’envoyer un message à Assad ?
Pour les commentateurs, ces propos sont un aveu d’échec : Israël qui a tout fait pour embraser la Syrie par Daech et autres terroristes interposés, en est désormais à regretter la situation d’avant la guerre de 2011.
Ces commentateurs ajoutent toutefois qu’il est déjà trop tard et qu’il existe désormais en Syrie une exigence très claire au sujet d’un retour de la souveraineté syrienne sur les régions occupées par ‘Israël’.
*Source: Al Manar, avec PressTV