Par Gilles Munier
Le 18 juillet 2012, Bachar al-Assad a nommé le général Fahd Jassem al-Freij, 62 ans, au poste de ministre de la Défense et de commandant en chef adjoint des forces armées, suite à l’attentat qui a tué le général Daoud Rajha, son prédécesseur. Il était, depuis peu, chef d’état major de l’Armée.
Le général Al-Freij est un ancien commandant des forces spéciales syriennes, un « dur parmi les durs » qui rêve, dit-on, de reconquérir le plateau du Golan, occupé en 1967 par Israël, puis annexé.
Sunnite, natif de Hama, il est connu pour ses pratiques peu orthodoxes et son franc-parler. Propos récents :
1. « Ne vous référez pas à nous pour tout. Agissez selon la situation que vous aurez à affronter…Tout immeuble où se cacherait un tireur n’a plus de raison de rester debout… Rasez-le. Toute personne que vous identifiez comme soutien des traîtres, matériellement, moralement ou logistiquement, frappez-la immédiatement. Si vous voyer mon père porter les armes contre l’Etat, tuez-le, car c’est un traître à son pays.
Je ne veux entendre de vous que les nouvelles des victoires écrasantes… Je vous donne les pleins pouvoirs pour mener à bien cette mission… Agissez immédiatement. »
2. « Je n'ai guère de cœur et je ne supporte rien... Je n'ai pas davantage de morale... Et je n'ai aucune patience... ».
Selon l’agence de presse syrienne SANA, Bachar al-Assad lui a souhaité « succès et exploit dans l'exercice de sa mission ». Autant lui dire : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens… ».