Par Gilles Munier
Dans les années 80, « Jawad » al-Maliki - son nom dans clandestinité -, réfugié en Iran et en Syrie, faisait partie - selon le site Iraqirabita.org (La Ligue irakienne) - des « Amoureux de Hussein », un groupuscule chiite intégré au Djihad islamique, bras armé du parti Al- Dawa… à ne pas confondre avec son homonyme palestinien.
Ce groupe terroriste était dirigé par Ali-Akbar Mohtashimi, ambassadeur d’Iran à Damas, futur ministre de l’Intérieur du régime des mollahs. Sous ses ordres, Al-Maliki a participé à l’organisation des attentats commis à Beyrouth en 1981 contre l’ambassade d’Irak (81 morts, dont l’ambassadeur), en octobre 1983, contre l’immeuble Drakkar, base du corps français de la Force multinationale d'interposition (58 morts) et le quartier général des Marines (242 morts). Le mode opératoire du mystérieux "Mouvement de la révolution islamique libre" qui a revendiqué ces attentats spectaculaires n'est pas sans rappeler celui employé à Bagdad pour faire sauter plusieurs ministères en août et octobre dernier.
Le passé violent de Nouri al-Maliki ne s’arrête pas là. En dehors des attentats visant des lieux publics à Bagdad, il est bon de rappeler que son nom circule comme celui d’un des instigateurs des attentats contre les ambassades de France (des blessés) et des Etats-Unis à Koweït (5 morts parmi le personnel non-américain) en 1983, et d’assassinats ciblés de militants palestiniens dans la « guerre des camps ».
Source : Afrique Asie (mars 2010) - paru sous le titre : "Nouri al-Maliki, côté pile"